Estimation de la population mondiale au 1er janvier 2019
selon différents compteurs, données en millions d'habitants et en début d'année
Sources 2018 2019 Progression
en nombre en %
Compteur.net - 7 637
Countrymeters 7 577 7 669 + 92 soit + 1,2 %
INED 7 558 7 674 + 116 soit + 1,5 %
Poodwaddle 7 558 7 641 + 83 soit + 1,1 %
PopulationCity.world - 7 640
Population mondiale.com 7 524 7 608 + 84 soit + 1,1 %
Ria Novosti - Sputnik 7 656 7 762 + 106 soit + 1,4 %
Terriens.com 7 437 7 620 + 183 soit + 2,5 %
US Census Bureau 7 444 7 543 + 99 soit + 1,3 %
Worldometers 7 592 7 674 + 82 soit + 1,1 %
World Population Balance 7 460 7 534 + 74 soit + 1,0 %
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Total : 7 534 7 637 + 103 (a) soit + 1,4 %
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La Terre héberge en ce 1er janvier 2019 entre 7,6 et 7,7 milliards de personnes : 7,637 milliards précisément si l'on établit une moyenne des 11 compteurs de population répertoriés ci-dessus.
La croissance de nos effectifs a été d'environ 92 millions en 2018, soit une augmentation annuelle de 1,2 %, sensiblement la même que l’an dernier. Cela correspond à l'arrivée de 250 000 personnes supplémentaires chaque jour sur la Terre en données nettes, c'est à dire naissances moins décès (le tableau indique ici une augmentation de 103 millions et de + 1,4% voir note a pour l’explication).
Si cette année l’ONU et l’INED n’ont pas publié de nouvelles projections pour la moitié et la fin de notre siècle (b), la question démographique semble cependant avoir été plus souvent présente dans les esprits. Certes, la récente COP 24 (Conférence des Parties sur le climat) qui s’est tenue à Katowice a, comme toutes les précédentes, superbement ignoré le sujet, mais en France au moins, plusieurs voix se sont élevées pour mettre en cause le facteur démographique dans la dégradation des écosystèmes.
Témoin cet article du Figaro (le 9 octobre sous le titre : Faire moins d’enfants, itinéraire d’une thèse vivace) reprenant les conclusions d’une étude publiée en 2017 par l’Environmental Research Letters mettant en évidence le fait qu’avoir un enfant en moins a un impact sans commune mesure avec toutes les autres actions habituellement suggérées pour réduire son empreinte carbone. La reprise de cette infographie cet automne par l’AFP a toutefois fait polémique, ce qui souligne encore une fois le caractère toujours délicat de ces questions.
Ci-dessous graphique comparatif de l’efficacité des différentes actions individuelles possibles pour réduire l’empreinte carbone.
Témoin également cet appel publié par le journal le Monde (le 9 octobre) et signé par une vingtaine de scientifiques affirmant que freiner la croissance de la population est une nécessité absolue. Plusieurs autres médias ont également réalisé des dossiers sur la question comme Libération (le 29 novembre sous les titres : Moins d’enfants pour sauver la planète - Couche culotte ou couche d’ozone faut-il choisir ?), ou Le Drenche (le 23 octobre, article intitulé : Doit-on limiter les naissances pour lutter contre le réchauffement climatique ?) Si les avis sont loin d’être unanimes, le tabou au moins se fissure.
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(a) Comme tous les ans, l’échantillon de compteurs ainsi que les bases de calcul retenus par chacun d’entre eux diffèrent de l’année précédente. Au 1er janvier 2019 nous enregistrons deux compteurs supplémentaires (Compteur.net et PopulationCity.World). Ces deux nouveaux compteurs ne modifient ni l’évaluation du niveau de la population ni celle de sa croissance car l’un et l’autre se situent dans la moyenne.
Par contre, le compteur Terriens.com, s'il était bien présent dans nos estimations précédentes a très sensiblement rehaussé sa base de calcul (passant de 7,437 milliards en 2018 à 7,620 milliards en 2019) conduisant à une croissance de 183 millions (+ 2,5 %) ce qui évidemment n'est pas réaliste et influe quelque peu sur le résultat global de croissance. C’est ce qui explique principalement le niveau de l’évaluation globale (+ 103 millions et + 1,4 %) proposée dans le tableau. En soustrayant ce compteur du calcul, ce qui semble plus raisonnable, la croissance peut être estimée comme indiqué dans le commentaire à 92 millions d'habitants, soit + 1,2 %. Notons que malgré cette réévaluation l'estimation de Terriens.com reste inférieure à la moyenne des autres compteurs. Le compteur de l'INSEE a vu aussi sa base modifiée courant 2018 ce qui explique qu'il propose également, mais dans une moindre mesure, une croissance plus forte que la moyenne. Cette réévaluation était sans doute nécessaire pour être plus conforme à la réalité et d'une certaine façon, ce rehaussement des bases de calcul vient valider le fait que le ralentissement de la croissance démographique, si souvent évoqué, est désormais largement amoindri comme en atteste d'ailleurs la réévaluation régulière des projections de l'ONU et de l'INED constatées ces dernières années.
(b) Les dernières projections globales de l'ONU et de l'INED datent de l'an dernier (2017) vous pouvez y accéder via les liens suivants : Projections 2017 de l'ONU et Statistiques mondiales et projections pour 2050 de l'INED (extraits de la revue Population & Sociétés sous la direction de Gilles Pison ).
Vous pouvez également retrouver la série d'articles de ce site consacrés à nos effectifs en début d'année : La population mondiale au 1er janvier :
2009 (6,759 milliards), 2010 (6,838 milliards), 2011 (6,914 milliards),
2012 (7,003 milliards), 2013 (7,082 milliards), 2014 (7,162 milliards),
2015 (7,260 milliards), 2016 (7,358 milliards), 2017 (7,440 milliards),
2018 (7,534 milliards), 2019 (7,637 milliards), 2020 (7,703 milliards),
2021 (7,800 milliards), 2022 (7,888 milliards), 2023 (7,984 milliards),
2025 (8,156 milliards).