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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 18:44

Un article de Daniel Martin

L’utilisation des données personnelles des smartphones pour « tracer » les personnes contaminées par le Covid-19 fait partie des outils qu’étudie le gouvernement pour lutter contre l’épidémie et préparer un déconfinement progressif le moment venu. Mais attention, n’ouvre-t-on pas une boite de Pandore ?

 

Concernant les mesures de confinement par « traçage ou tracking », déclarations contradictoires du Ministre de l’intérieur.

Par rapport à la mise en place dans plusieurs pays asiatiques et européens concernant l’utilisation des données personnelles des smartphones pour « tracer » les personnes contaminées par le Covid-19, le 26 mars, sur France 2, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner balayait l’hypothèse en ces termes: «Ça n’est pas notre souhait… Je crois que ce n’est pas la culture française.» Toujours sur France 2, dix jours plus tard, Le même Christophe Castaner, assure désormais que le pistage «sera retenu et soutenu par l’ensemble des Français» à condition de respecter les libertés individuelles et de lutter contre le virus…

Ce « traçage » serait-il utilisé sur la base du volontariat, comme l’avait assuré le premier ministre ? Là encore, on est dans le flou, car le discours n’est pas clair. «Je ne peux pas vous dire», a évacué le ministre de l’intérieur Castaner lundi matin sur France info, précisant que le gouvernement était en lien sur cette question avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés de France (CNIL).

Avec des déclarations contradictoires, cela pose incontestablement la question des libertés individuelles et secoue la majorité parlementaire.

Il y a des partisans du « traçage »

Dans le Figaro du 8 Avril, «En ce moment, c'est la phase de confinement où tout le monde reste chez soi, a rappelé en préambule Mounir Mahjoubi. » Là on réfléchit à l'après, dès le début du «déconfinement», donc, le député LREM est favorable à la mise en place du «contact tracing». Selon lui «Le seul objectif du traçage est de sauver des gens. Quand des patients seront testés positifs, cela leur permettra d'identifier les gens qu'ils ont croisés dans les 15 derniers jours. C'est ce qu'on appelle le contact tracing.» Mounir Mahjoubi a insisté sur le fait que «plusieurs entreprises, dont certaines en France, sont déjà en train de travailler sur ce système.» Autrement dit, pour le Député et ancien ministre Mounir Mahjoubi, afin de « sauver des vies » cet argument fort louable va servir pour passer à un palier supérieur dans l’usage dévoyé des « intelligences artificielles » au service d’une déclinaison liberticide inévitable, malgré toutes les précautions prises...

Mais il y a aussi des opposants

«Je refuse qu’on puisse restreindre la liberté d’un individu en fonction de son état de santé », considère Guillaume Chiche, député LREM des Deux-Sèvres, qui prend l’exemple des personnes séropositives. « Même si cela s’applique sur la base du volontariat, la pression morale sera telle que ça deviendra demain une règle de technologie. On ne sort pas d’une crise sanitaire pour entrer dans une crise de défiance des libertés individuelles.»

«Je serai extrêmement réservé sur ce sujet », prévient Roland Lescure, président LREM de la commission des affaires économiques, quand. Le patron de LREM, Stanislas Guerini, se dit de son côté «allant et ouvert». «Je suis favorable à ce qu’on se donne tous les outils pour pouvoir vaincre le virus, y compris les outils de traçabilité de façon encadrée et bornée dans le temps», a-t-il fait savoir, lors d’une conférence de presse virtuelle.

Le député Pierre Person, numéro deux de LREM s’insurgeait et ne déclarait-il pas, lors d’un bureau exécutif, «Venir limiter la plus fondamentale des libertés, c’est indirectement affaiblir toutes les autres » ?

En règle générale, les députés qui se situent à l’aile gauche de LREM expriment déjà leur franche hostilité et ne peuvent imaginer Emmanuel Macron, qui s’est jusqu’ici posé en champion des démocraties libérales, s’engager sur ce terrain glissant.

Est-ce que nous voulons vivre dans une société où l’État sait en permanence qui fait quoi et se trouve où ?

Avec la nouvelle révolution des « intelligences artificielles », nous sommes entrés, à partir de la fin des années 2000, dans ce que les experts du forum économique mondial de Davos dénomment 4ème révolution industrielle. Aujourd’hui, par nos téléphones portables et les réseaux sociaux d’internet on sait déjà presque tout de nous et cela ne va pas cesser, mais empirer et à bien des égards de rappeler un jour « 1984 » de Georges Orwell.

Comme l’a indiqué Didier Barthès dans un article très réaliste sur le blog Economie Durable intitulé «Coronavirus, le plus court chemin de 2020 à 1984» où il déclare notamment : « L’urgence s’est refermée comme un piège implacable sur la plus évidente et la plus simple des libertés, celle d’aller et venir sans en rendre compte, en tout anonymat. Sous le poids d’une priorité supérieure, ce socle de nos démocraties a volé en éclat en deux jours seulement, du matin d’un dimanche où l’on nous demandait d’aller voter au matin du mardi où mettre le nez dehors devenait un délit ». Et de rajouter  un peu plus loin: «Demain sans doute, sauf à envisager un effondrement général des sociétés, de nouvelles technologies rendront la surveillance toujours plus facile et les manquements toujours plus aisés à repérer et sanctionner.   ». Ou encore : « L’hypothèse qu’un jour chaque humain se voit implanter une puce déclinant son identité et moult renseignements n’est plus interdite, certains y adhèrent. Tous les déplacements pourront alors être surveillés, et enregistrés à jamais. Il ne sera même pas nécessaire de l’imposer, il suffira simplement de rendre impossible la vie à ceux qui n’en seront pas munis, comme il est difficile désormais de vivre sans internet, sans carte bancaire, sans portable ». 

Attention : l’engrenage liberticide dans lequel nous ne cessons de mettre chaque jour un peu plus le doigt ne peut que nous absorber totalement en générant une dictature par le numérique

Si la nouvelle révolution numérique offre des avantages incontestables pour la réduction des mobilités domicile-travail, mais aussi pour d’autres actes de la vie quotidienne, y compris pour la santé, tout en s’accompagnant d’inconvénients, elle peut aussi être dévoyée progressivement vers des rivages liberticides, notamment, via certains usages, dont le « traçage » individuel. Il sera d’autant mieux accepté par la population, qu’il sera justifié au nom d’un impératif majeur que sont la santé et la vie de nos concitoyens, mais aussi par d’autres arguments.

Si actuellement le climat et la gravité de la situation écologique est passé au second plan des préoccupations mondiales, dont la question démographique qui cependant ne le fût guère et si la pollution de l’air a clairement décru dans toutes les agglomérations, certains n’hésitent pas à affirmer que la crise sanitaire que nous vivons serait un rappel de la « nature », troublée par notre mode de vie désastreux.

S’il est vrai que notre mode de vie et une croissance démographique explosive sont responsables d’une situation écologique et climatique désastreuse, l’argument de punition de la nature par le Covid-19 est-il valable et ne risque-t-il pas de cacher autre chose ?

Punis par dame « nature », nous devrions expier, expier toujours, fut-il au prix des libertés essentielles. Sans compter que certains n’hésitent pas à raccorder ce qui est en train de se passer dans le monde à cause du Covid-19 avec les théories des collapsologues, ce qui a de quoi surprendre, car le lien entre ces deux phénomènes n’est pas très réaliste. Au nom de cette punition par « dame nature », cela peut même en ces circonstances contribuer à couvrir des mesures gouvernementales parmi les plus liberticides au nom d’un bien qui punit le mal par des sanctions méritées, afin de réparer le mal que l’homme lui a fait… Ainsi les restrictions des libertés pour la bonne cause !

Incohérences et calcul politicien pour mieux imposer des mesures impossibles à annuler ultérieurement ?

Pendant que l’on ratisse les plages ou les espaces verts des communes à la recherche de la vieille dame promenant son chien, avec l’aide de drones,  on sait que dans les banlieues chaudes tout réel contrôle est devenu impossible,  il parait illusoire d’espérer une distance d’un mètre entre chaque individu. Deux poids deux mesures, on a l’habitude…

Peut-on imaginer que des responsables politiques s’accommoderaient aussi d’une certaine forme de « lâcheté », vis à vis de ces quartiers chauds et d’une population délinquante  dans un but purement politicien ? Par exemple, pourquoi n’inciteraient-ils pas les fabricants de matériel numérique, pour que dans ces banlieues, par d’habiles opérations de marketing, ils encouragent la consommation de ces produits qui ficellent les libertés ? De la surenchère à qui possédera le Smartphone et la console de jeu « dernier cri », de même pour l’ordinateur, cela faisant boule de neige... Ainsi, à leur manière, les voyous de ces quartiers qui empoisonnent la vie des habitants vont, grâce à divers trafics, dont la drogue, et les finances qui vont avec, s’offrir du matériel « dernier cri » et devenir involontairement les auxiliaires du gouvernement, grâce au piège des dernières technologies numériques.

Dans ces banlieues, les responsables politiques n’hésitant pas à évoquer, après celui du Covid-19, l’argument de la lutte contre la délinquance, afin de permettre et justifier un « traçage » progressivement liberticide. Ces mesures, après celles du Coronavirus seraient acceptées béatement par la population, et jamais annulées.

Ailleurs, pour les plus modestes, au nom de la solidarité nationale, dès lors que le « traçage » devient une obligation, l’État n’hésitera pas à mettre directement « la main à la poche » pour doter, gratuitement ou à très faible coût, ces populations en smartphones, voire d’ordinateurs portables. Une forme d’investissement électoral !

Autre exemple d’une ordonnance qui, profitant du Covid-19, restreint des libertés en déréglementant des dispositions qui les protègent

En application de la loi d’urgence n° 2020-290 du 23 mars 2020 pour faire face à l’épidémie du Coronavirus, 25 ordonnances ont été prises par le Conseil des ministres.

La 6ème ordonnance, n° 2020-320 du 25 mars 2020, a été confirmée au JORF n° 0074 du 26 Mars 2020, texte 45, et  selon cette ordonnance,  quatre procédures administratives préalables en vue de l'implantation ou de la modification d'une installation de communications électroniques sont ainsi aménagées :


- suspension de l’obligation de transmission d’un dossier d’information au maire ou au président d’intercommunalité en vue de l’exploitation ou de la modification d’une installation radioélectrique.

- possibilité pour l'exploitant d'une station radioélectrique de prendre une décision d'implantation sans accord préalable de l'agence nationale des fréquences.
- réduction du délai d’instruction des demandes de permissions de voirie.
- dispense d’autorisation d’urbanisme pour les constructions, installations et aménagements nécessaires à la continuité des réseaux et services de communications électroniques ayant un caractère temporaire. » Ainsi, le gouvernement profite de la pandémie pour déréglementer la téléphonie mobile au risque de l'accroissement des problèmes sanitaires qui y sont liés
(lire ici la suite).

Pour conclure

Plutôt que de culpabiliser et sanctionner, dans ces moments très difficiles, il serait plus efficace de saisir ce qui est vraiment en train de se passer dans notre pays, à savoir un soupçon généralisé sur la sincérité de la parole publique d’une part et un rejet de l’uniformisation annoncée par des règles conduisant à une dérive liberticide, sous couvert de la gravité évidente du Covid-19 d’autre part. Ces dispositions sont très éloignées de nos traditions et de notre philosophie. On peut être par ailleurs confondus devant la propension d’hommes politiques supposés démocrates célébrant les mérites de la coercition généralisée. 

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commentaires

J
En ce moment, où un virus mortel circule, le seul droit qui doit primer c'est le droit à la vie. Les discussions sur d'éventuelles limitations de nos libertés reflètent assez bien jusqu'où certains sont coupés du réel et ont perdu tout instinct de survie comme tout réflexe de solidarité avec les plus faibles d'entre nous. De la même façon, tous ceux qui ont défendu jusqu'au bout le refus de fermer les frontières et de mettre en quarantaine tous les voyageurs au nom du droit à aller et venir portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle et notamment concernant les personnes âgées placées dans les EHPAD qui paient un lourd tribut à l'inconscience de voyageurs partis se promener pour leur plaisir à l'autre bout du monde et ont propagé le virus à leur retour.<br /> En un mot aujourd'hui toute application numérique qui permet de savoir si on a croisé une personne porteuse du virus est bonne à prendre. Et cela n'empêche nullement un suivi par la CNIL quant à l'utilisation de ces data.
Répondre
M
@Jean Brugier. <br /> Que vous répondre ? Déjà que moi non plus je ne suis pas pressé, que la pression on ne me la met pas, je la bois. Et que moi aussi j'ai envie de profiter de la vie, et de ma liberté. Maintenant faut pas m'en vouloir si je préfère jouer de la guitare, ou jouer aux boules ou aux cartes avec des potes, que faire mumuse avec un drone, une bagnole ou un smartphone. Certes, tous les goûts sont dans la nature, dit-on. On dit aussi qu'il faut de tout pour faire un monde. La preuve, il suffit de voir ce que nous en avons fait. Où est donc la juste mesure, la finesse et la subtilité, là dedans ? <br /> Ceci dit je ne suis pas de ces pessimistes ("gauchisants" ou pas peu importe) qui pleurnichent "oh là là, tout va mal, c'est affreux, ça ne peut pas être pire". Pas du tout, comme vous j'opte pour l'optimisme, à ces pessimistes là je leur dis : "mais non, rassurez-vous, ça va l'être. Vous n'avez pas encore tout vu."
J
@Michel C<br /> Que vous répondre ? J'ai envie de citer Georges Moustaki "nous avons toute la vie pour nous amuser, nous avons toute la mort pour nous reposer" ; et moi j'ai encore envie de m'amuser ! alors j'opte pour défendre la vie, dans ce qu'elle a de beau et d'inattendu et de risqué ; "mourir pour des idées, d'accord mais de mort lente" : alors je ne refuse pas par dogmatisme un peu de contrôle social si celui-ci doit nous permettre de mieux combattre ce virus. En la matière, ce sont la finesse et la subtilité qui peuvent venir à notre secours, et non le discours simplificateur et gauchisant entendu mille fois. A nous d'utiliser raisonnablement les outils déjà inventés, y compris les NTIC, pour les mettre au service de la sécurité de tous, et notamment des plus faibles d'entre nous, en y mettant de l'intelligence tant technique que citoyenne afin que les data collectées ne soient pas détournées de leur objet.
M
@Jean Brugier. Vous ne faites là que répéter ce qu'on nous raconte du soir au matin, ce qu'on veut qu'on pense. Comme dit Teysseire, "Si l'on suit ce raisonnement, il faut songer à interdire les voitures qui causent plus de 3000 morts par an ".<br /> Comment ne pas voir que ce Covid.19 est une aubaine pour tous ceux qui ne cherchent qu'à nous contrôler, toujours plus ? Dans le seul but de maintenir cet ordre établi, qui justement nous a conduit là où nous en sommes. <br /> Nous fonçons plein pot vers 1984, avec le consentement volontaire, conscient ou pas, de la piétaille. Déjà de tous les idolâtres du Progrès, de NTIC, d'applications et de gadgets aussi débiles qu'inutiles, ou que néfastes. Sans oublier bien sûr tous ceux qui en ont fait leur business. Faut croire que nous préférons la servitude (l'esclavage) à la liberté.<br /> Maintenant, la liberté est un vaste sujet. Force est de constater la place que prend l'enseignement de la philosophie à l'école aujourd'hui, la place de l'enseignement des humanités dans le cursus de tous ces "grands" sensés nous diriger, nous protéger. C'est ainsi que pour beaucoup, la liberté se résume aujourd'hui à pouvoir choisir entre 50 marques de bagnoles, parmi lesquelles 100 modèles, la liberté de choisir parmi une offre toujours plus vaste de destinations de voyages, etc. etc. Sans oublier cette indiscutable liberté de pouvoir choisir entre la peste et le choléra, entre le Covid et 1984. Ceux qui ont lu 1984, savent que "la liberté c'est l'esclavage".
T
Le préfet de la Loire vient de pondre un arrêté : il est interdit de se promener dans les bois, les chemins et les champs, on doit obligatoirement marcher sur les routes! Les gendarmes traquent et verbalisent. . Une amie qui habite un hameau de 200 âmes à 1100 mètres d'altitude a été arrêtée par la patrouille sur un chemin . On comprend bien que ce sont des mesures nécessaires pour enrayer l'épidémie vu la densité de peuplement dans ces contrées. Un petit exemple pour montrer que la société sécuritaire devient folle avec notre assentiment. Pour le moment aucune révolte, tout le monde préfère perdre toute liberté plutôt que tomber malade. Si l'on suit ce raisonnement, il faut songer à interdire les voitures qui causent plus de 3000 morts par an et à enfermer sous haute surveillance toute personne peu ou prou déprimée ( suicides : environ 8000 morts par an) ! Au secours...
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J
Vous avez raison, cela peut choquer et sembler incohérent et injustifié d'interdire des promenades sur les chemins. Toutefois une autre lecture est possible. Quand certains sont enfermés à plusieurs dans des appartements minuscules, il peut sembler prudent, au nom d'une certaine cohésion de la nation, de ne pas leur montrer au 20h à la télévision que certains vivent le confinement bien tranquillement en arpentant les plages ou les sentiers de randonnées.
D
Ce que vous rapportez est vraiment affolant, on voit bien qu'il ne s'agit plus de prendre des mesures efficaces mais juste de prendre des mesures vexatoires ! La passivité de la population vis à vis de cette dérive est très inquiétante.
D
Un piète inquiétant serait que le déconfinement soit effectif pour ceux qui accepteraient d'être suivis par leur portable.<br /> <br /> Ainsi les apparences seraient sauves (ça ne serait pas obligatoire d'être suivi) mais si vous ne l'acceptez pas, la vie devient impossible (vous ne pouvez pas sortir !)<br /> <br /> C'est exactement le scénario par lequel pourrait se mettre en place une terrible société de surveillance avec notre aval, notre participation, notre soutien même ! C'est exactement ce qu'ont anticipé nombre d'auteurs de science-fiction. Un mécanisme d'une rare efficacité mais aussi d'une rare perversité.<br /> <br /> Comme une partie de la population, et notamment la plus jeune, n'est absolument pas sensible à ce problème, ces mesures seraient largement acceptées, généralisées et très probablement rendues quasi permanentes.<br /> <br /> Le piège est imparable il faut vraiment que ce débat soit mis sur la place publique.
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C
Les débats sur les libertés collectives comme individuelles, les plus fondés et les mieux argumentés, au parlement comme ailleurs, ne changent rien au fait que la contagiosité du virus est telle, comme le prouvent sa propagation et le nombre de ses victimes, que le premier moyen de s'en protéger est le confinement. Faut-il rappeler que les Chinois portaient le masque bien avant une pandémie qui est née chez eux, pour démontrer son insuffisance ?<br /> <br /> Compte tenu du problème de santé publique qui se pose dorénavant partout dans le monde, la question qui se pose n'est-elle pas que dans un contexte où le confinement de chacun équivaut à épargner une vie toutes les huit minutes (cf. déclaration publique du directeur général de la santé), des mesures ayant pour but le respect de ce confinement, par tous, sont-elles oui ou non justifiées ?<br /> <br /> Sans compter qu'il en est de la liberté de chacun comme de toute richesse : la part de chacun résulte de sa division par le nombre de ceux qui en bénéficient, qu'il s'agit alors de protéger des resquilleurs sans scrupules comme des insoumis chroniques.<br /> <br /> Questions accessoires : Quid de la libération anticipée d'individus ayant suffisamment attenté à la sécurité publique pour qu'ils aient été condamnés à l'emprisonnement ? Que peut faire d'autre la société, pour éviter de surcharger encore plus les services de soins, que d'agir à leur égard comme s'ils étaient soudain devenus inoffensifs pour cause de Coronavirus ?
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