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1 janvier 2021 5 01 /01 /janvier /2021 07:24

 

 

Estimation de la population mondiale au 1er janvier 2021

Selon différents compteurs, en millions d'habitants et en début d'année

Sources                                          2020              2021            Progression

                                                                                                                    en nombre           en %

 

Countrymeters                                7 763              7 851          +   88  soit  + 1,1 %

Earth Clock                                         -                7 844                 -

INED                                               7 754            7 835          +  81   soit  + 1,0 %

Overpopulation awareness             7 679            7 755          +  76   soit  + 1,0 %      

PopulationCity.world                         7 723            7 807          +  83   soit  + 1,1 %  

Population.io                                   7 719            7 798          +  79   soit  + 1,0 %      

Population mondiale.com               7 693             7 778         +  85   soit  + 1,1 %

Terriens.com                                   7 694             7 768         +  74  soit   + 1,0 %

US Census Bureau                         7 621             7 733         + 112 soit   + 1,5 %

Worldometers                                 7 754             7 836          +  82  soit   + 1,1 %

 

 

________________________________________________________________________________

Moyenne :                                      7 711            7 800        +  89   soit  + 1,2 % 

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La Terre héberge désormais 7,8 milliards d'habitants, le seuil des 8 milliards sera donc probablement franchi au cours des premiers mois de 2023.

Les statistiques de l'ONU et de l'Ined étant publiées tous les deux ans, il n'y a pas eu cette année de nouvelles estimations détaillées. Toutefois, l'actualité démographique a été marquée par une étude de l'IHME (Institute for Health Metrics Evaluation). Cette étude relayée par The Lancet (en anglais) revoit sensiblement à la baisse les projections pour le siècle qui commence (voir aussi cet article du journal Les Echos).

Selon L'IHME, la population mondiale  culminerait à 9,7 milliards en 2064 puis, entamerait sa décroissance pour tomber à 8,8 milliards en 2100. A l'inverse, les projections de l'ONU, (qui restent proches au début, puisque l'ONU envisage 9,7 milliards de personnes en 2050) tablent ensuite sur un maintien de la progression jusqu'à la fin du siècle où nos effectifs plafonneraient à 10,9 milliards. L'écart - 2,1 milliards en 2100 - est donc important. Il s'appuie notamment sur des anticipations très différentes concernant l'évolution de la fécondité et en particulier de la fécondité africaine qui constitue un enjeu majeur (c'est en Afrique que se situe aujourd'hui le plus grand potentiel de croissance démographique avec un indice de fécondité de 4,4 enfants par femme contre 2,4 pour l'ensemble de la planète, Afrique comprise). Le développement, l'éducation et la généralisation de méthodes modernes de contraception justifieraient ces anticipations pour le moins optimistes. L'IHME prévoit également des baisses sensibles de population pour plusieurs pays développés (au Japon, en Espagne, en Italie par exemple), pariant là sur un maintien durable de taux de fécondité particulièrement bas.

Bien que l'IHME soit seul à retenir ces estimations, elles ont  été largement relayées dans la presse et notamment par tous les courants de pensée qui nient la nécessité de s'inquiéter de l'évolution de nos effectifs.

L'année 2020 a bien entendu été marquée par l'épidémie de Covid. Dans l'état actuel des choses, cette épidémie ne devrait pas avoir d'impact démographique significatif. En effet, les personnes décédées sont très majoritairement âgées et cela retire donc peu "d'années-hommes" à la planète. D'autre part, du fait de leur âge encore, ces personnes n'auraient pas eu d'enfant et cela n'influera donc en rien sur le nombre de naissances des prochaines années. Ajoutons que les hommes sont plus touchés que les femmes ce qui réduit encore (pour ce qui concerne les rares victimes jeunes) l'impact démographique de la maladie. De ce point de vue, la pandémie est heureusement très différente de ce que furent la Grande Peste du Moyen âge (30 % de décès dans la population européenne, avec des victimes de tous âges) ou même de la Grippe Espagnole qui suivit la première guerre mondiale et dont le nombre de victimes (souvent jeunes) a été réévalué ces dernières années pour atteindre, ou même parfois dépasser, 50 millions.

Ci-dessous, rappel des projections  de l'ONU et de Ined les plus récentes (2019) et courbe de l'évolution de nos effectifs depuis la Révolution Néolithique.  Cette révolution a vu l'homme passer du statut de simple prédateur à celui de producteur et d'organisateur des territoires à son profit via l'agriculture et la sédentarisation-urbanisation. Elle a initié une véritable explosion démographique qui devait encore largement accélérer par la suite (voir cette animation vidéo proposée par le Muséum Américain d'Histoire Naturelle).

 

              Evolution des projections mondiales pour 2050

                       INED 2009 : 9,4 milliards,  ONU : 9,1 milliards

                       INED 2011 : 9,6 milliards,  ONU : 9,3 milliards 

                       INED 2013 : 9,7 milliards,  ONU : 9,6 milliards

                       INED 2015 : 9,8 milliards,  ONU : 9,7 milliards

                       INED 2017 : 9,8 milliards,  ONU : 9,8 milliards

                               INED 2019 : 9,7 milliards,  ONU : 9,7 milliards

 

Evolution des projections mondiales pour 2100 (ONU)

                 en 2011 :  10,1 milliards,    en 2013 :  10,9 milliards

                 en 2015 :  11,2 milliards,    en 2017 :  11,2 milliards

                 en 2019 :  10,9 milliards

 

 

 

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Vous pouvez retrouver la série d'articles de ce site consacrés à nos effectifs en début d'année :  

2009 (6,759 milliards), 2010 (6,838 milliards), 2011 (6,914 milliards), 2012 (7,003 milliards),

2013 (7,082 milliards), 2014 (7,162 milliards), 2015 (7,260 milliards), 2016 (7,358 milliards), 

2017 (7,440 milliards), 2018 (7,534 milliards), 2019 (7,637 milliards), 2020 (7,703 milliards), 

2021 (7,800 milliards), 2022 (7,888 milliards), 2023 (7,984 milliards), 2024 (8,075 milliards),

2025 (8,156 milliards).

___________________________________________________________________

Les noms des compteurs constituent des liens hypertextes et vous pouvez, en cliquant sur chacun d'eux, accéder directement au site en question.

Comme tous les ans, l’échantillon de compteurs ainsi que les bases de calcul retenues par chacun d’entre eux diffèrent de l’année précédente. Au 1er janvier 20201 nous enregistrons un compteur supplémentaire : Earth Clock et et constatons la disparition du compteur Poodwaddle présent depuis plusieurs années, le compteur World Population Balance a été exclu parce qu'il proposait des données trop significativement différentes des autres sources. 

La moyenne indiquée pour 2020 (7,711 milliards) est la moyenne pour les compteurs disponibles en 2020 et en 2021 .Elle diffère donc de celle qui avait été présentée l'année dernière pour cette même année 2020 soit 7,703 milliards).  La moyenne de la croissance (+ 89 millions, soit + 1,2 %)  est calculée sur la différence entre les moyennes 2020 (recalculée en 2021 à partir des compteurs présents les deux années)  et 2021 (comprenant donc pour cette dernière année Earth Clock mais ni Poodwaddle, ni World Population Balance).

Le compteur de l'US Census Bureau marque une croissance manifestement trop élevée ( +112 millions) nous l'avons toutefois conservé car il s'agit d'un rattrapage, ce compteur proposait auparavant une estimation de la population mondiale sensiblement inférieure à celle des autres.

Pour l'évolution de la population française ces dernières années vous pourrez  trouver ici  un ensemble de données récemment fournies par l'INED. La croissance liée au solde naturel (nombre de naissances- ombre décès mais phénomènes migratoires exclus) marque un certain tassement.

 

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commentaires

L
Monsieur Barthès, je parlais seulement du risque. Et bien sûr il y en a d'autres. Je vois clairement que le monde ne tourne pas bien, je vois la façon dont les mentalités changent, des valeurs qui ne veulent plus rien dire, je vois des fous au pouvoir et d'autres qui rêvent de le prendre, je vois progresser la confusion et se généraliser la peur, etc. En imaginant la façon dont le problème démographique pourrait être pensé et traité, j'estime qu'il y a des raisons de s'inquiéter. J'espère que vous en êtes parfaitement conscient et que vous ferez de votre mieux. <br /> Cordialement.
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D
Bonjour Monsieur,<br /> <br /> Si vous suivez ce blog, vous savez très bien que ce problème en inquiète les rédacteurs et que nous pensons que le pire risque serait que la question démographique ne soit pas traitée. Car alors, ce serait la confrontation de l'humanité aux limites de la Terre qui la réglerait, et vous mesurez certainement combien cette solution serait la plus douloureuse pour les hommes comme pour la nature.<br /> <br /> En parler, suggérer des solutions douces et en amont constitue la meilleure façon de desserrer la contrainte. Comme pour beaucoup de problèmes, mieux vaut ne pas fermer les yeux, mieux vaut les prendre tôt qu'attendre que la solution restante soit la pire : c'est à dire des hommes s'entre-tuant sur une planète dévastée et sans plus de ressources. <br /> <br /> A 11 milliards, il n'y aura plus d'animaux (c'est presque déjà fait, l'humanité et ses animaux domestiques représentent désormais au moins 95 % de la masse des mammifères, c'est incroyable et désespérant) et nous serons alors dans une telle situation.<br /> <br /> C'est contre cette perspective là que nous essayons de lutter<br /> <br /> Bien cordialement <br /> <br /> Didier Barthès
L
Afin d'éviter cette catastrophe vous dites que la baisse de la fécondité doit suivre la baisse de la mortalité infantile.<br /> Nous avons vu que la baisse de la fécondité ne se décrète pas comme ça, en tous cas nous en avons mesuré les conséquences, nous savons qu'il y a une certaine inertie, qu'il faut du temps, et que les démographes intègrent tout ça dans leurs calculs. Le taux de fécondité a donc baissé de moitié en l'espace de 70 ans, il devrait continuer à baisser, mais sans pour autant régler le problème. <br /> De son côté la mortalité infantile a chuté de moitié en seulement 30 ans. Selon l'ONU 12,7 millions d'enfants de moins de 5 ans sont morts en 1990 et 6 millions en 2019. <br /> La hausse de la population est effectivement due au fait qu'on vive plus longtemps et qu'on meure moins qu'avant. Notamment que les enfant meurent moins qu'avant. Qui pourrait le déplorer ? Quoi qu'il en soit on comprend sans difficulté qu'il est plus facile d'empêcher que les enfants meurent, que d'empêcher leurs parents de les mettre au monde. <br /> Pour conclure, il faut bien sûr agir pour continuer à faire baisser le taux de fécondité, mais il ne faut surtout pas chercher à l'aligner sur la baisse la mortalité infantile. Le risque serait d'en arriver à penser que c'est cette dernière qui doit suivre la baisse de la fécondité. Parce qu'il faut voir aussi que malgré cette baisse globale de la mortalité infantile, depuis 2003 le nombre de nouveau-nés dans le monde qui meurent durant leur premier mois augmente. Notamment dans certains pays. Là non plus on ne peut pas fermer les yeux.
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D
Bonjour Monsieur,<br /> <br /> Vous dites "Le risque serait d'en arriver à penser que c'est cette dernière qui doit suivre la baisse de la fécondité". <br /> Non, rien de tel n'a été suggéré en ce sens sur ce site, et je ne vois pas du tout pourquoi vouloir faire baisser la fécondité pour l'aligner sur la baisse de la mortalité infantile reviendrait finalement à inverser les choses c'est à dire prétendre qu'il faut piloter la mortalité infantile pour l'aligner sur la fécondité (sous entendu, admettre éventuellement avec cynisme qu'elle reste haute pour conduire à un alignement avec la fécondité afin de maîtriser la population). <br /> Non, bien sûr il faut continuer à lutter contre la mortalité infantile mais je maintiens mon point de vue, il faut aligner la fécondité sur la baisse de la mortalité infantile (et non l'inverse) sinon nous allons inévitablement à la catastrophe, c'est une pure raison mathématique. Si plus de deux enfants par couple (par femme) arrivent eux-mêmes à l'âge de la reproduction, les effectifs finissent par exploser. C'est bien parce que dans les temps anciens, malgré la forte fécondité, seuls deux enfants arrivaient à cet âge (à cause justement de la haute mortalité infantile) la population restait relativement stable.<br /> Bien cordialement <br /> <br /> Didier Barthès
L
Bonjour Messieurs. <br /> En résumé. Vous admettez qu'il est désormais trop tard pour 2050, que la Terre tournera alors autour du chiffre de 9,7 milliards d'habitants. Et à force de l'entendre, tout le monde a compris que 9,7 milliards c'est beaucoup trop.<br /> Il ne reste donc plus qu'à espérer et bien sûr faire en sorte, qu'aux alentours de 2100 la Terre retrouve un certain équilibre. Avec un certain nombre d'habitants, qu'il reste à définir. Combien, qui, où et comment ?<br /> Pour les décennies suivantes (2050-2060-2070 etc.) vous voulez donc infléchir la trajectoire, notamment avec cette prise de conscience, que vous voudriez faire progresser dans certaines sphères. Or vous ne pouvez pas ignorer que la trajectoire est déjà infléchie, que le taux de fécondité a déjà nettement baissé et qu'il continue de baisser, que la transition démographique est en cours. <br /> Alors je me demande jusqu'où vous souhaitez aller comme ça.
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D
Bonjour Monsieur,<br /> <br /> Nous n'ignorions rien de la baisse de la fécondité qu'a connu globalement la planète depuis les années 1950 (passant de 5 enfants par femme en moyenne à 2,4 aujourd'hui). Toutefois la baisse de la mortalité infantile a fait que globalement le nombre (la proportion) d'enfants arrivant eux-mêmes à l'âge de la reproduction n'a pas baissé dans les mêmes proportions et c'est une cause de l'explosion démographique. La baisse de la fécondité doit suivre la baisse de la mortalité infantile, sinon inévitablement, il y a explosion des effectifs et c'est pour cette baisse que nous militons.<br /> <br /> Pour ce qui concerne les décennies que vous évoquez 2050, 2060, 2070 et au-delà, sachez que les projections de l'Onu anticipent cette baisse de la fécondité et que les 10,9 milliards qui sont prévus prennent en compte cette évolution qui devrait amener le monde à un indice synthétique de fécondité d'environ 2 enfants par femme (sauf effondrement général des civilisations, mais c'est là une autre question) à la fin du siècle. Alors en effet, la stabilisation pourrait être ensuite envisagée assez rapidement mais à un niveau sans doute beaucoup trop élevé pour préserver les ressources et les écosystèmes. Des projections gardant le même niveau de fécondité qu'aujourd'hui conduiraient le monde au delà de 15 ou 16 milliards d'habitants pour l'an 2100, vous voyez que ce ne sont pas celles qui sont publiées comme hypothèse principales par les différents organismes d'études, ils anticipent parfaitement l'évolution que vous soulignez.<br /> Très cordialement<br /> Didier Barthès
L
Comme pour le problème climatique, en supposant qu'elle n'ait pas encore eu lieu (ce que je ne n'arrive pas à croire) comment la prise de conscience du problème démographique pourrait-elle empêcher que nous soyons 9 ou 10 milliards en 2050 ?<br /> Pour empêcher cette catastrophe (que vous prédisez) il n'y a que deux possibilités. Soit on élimine des milliards d'êtres humains, en les tuant ou en les laissant mourir (de faim, par manque de soins et autre) soit on stérilise (de force évidement) des milliards de personnes. <br /> Comme ces deux solutions ne semblent pas être ce que vous préconisez, comment l'éducation et la généralisation de méthodes modernes de contraception pourraient-elles à elles seules changer quoi que ce soit ?
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D
Bonjour Monsieur<br /> Vous souligner évidemment la difficulté du problème mais cette difficulté ne doit pas porter au renoncement. Simplement il faut admettre que les différents leviers sur lesquels on peut agir (éducation, développement (souvent liés), facilité d'accès à la contraception et bien sur prise de conscience) n'auront d'effets qu'à moyen terme. <br /> La démographie présente naturellement beaucoup d'inertie et les classes d'âge susceptibles d'avoir des enfants sont aujourd'hui très nombreuses. C'est pourquoi d'ailleurs la plupart des projections portant sur la moitié du siècle sont relativement d'accord autour du chiffre de 9,7 milliards d'habitants pour la Terre. Nous aurons bien du mal à agir à cette échéance. Par contre, il est peut être possible d'infléchir la trajectoire pour les décennies suivantes. La première des choses est la prise de consciences (elle est assez marquée chez les gens en tant qu'individus, assez peu chez les institutions (état, église, partis politiques ou groupes humains en général). Il est essentiel de faire entrer cette question dans les sphères écologistes où elle est encore largement absente voire rejetée. On pourrait par exemple tenir des COP sur la démographie comme il s'en tient sur le climat et ces COP pourraient faire des propositions pour faciliter l'accès au planning familiale dans les pays où c'est encore difficile. L'éducation, la transformation de la société en générale qui influent sur le rôle des femmes et sur les mentalités sont évidemment des problématiques de longue haleine sur lesquelles il est toujours difficile de peser.<br /> Mais il faut tenter quand même car la fin du siècle arrivera. Nous sommes à mi distance entre 1940 et 2100 désormais, c'est lointain à l'échelle d'une vie humaine, mais c'est demain à l'échelle des civilisations, ça vaut le coup de se battre pour que ce monde là soit vivable et que tous les efforts engagés par ailleurs pour tenter de protéger la nature ne soient pas alors réduits à néant par l’envahissement global de la planète et son artificialisation complète du simple fait de nos effectifs.<br /> Je suis par ailleurs le porte-parole de l'association Démographie Responsable et croyez bien que je suis parfaitement conscient des difficultés que vous soulignez très justement, tous les jours notre mouvement s'y heure évidemment. N'hésitez pas à aller voir le site pour découvrir ce qui y est discuté et ce qui y est proposé (voir notamment la rubrique "Le sujet").<br /> Bien cordialement<br /> Didier Barthès <br />
J
Bonjour, article très intéressant ! + une question pourquoi avoir choisi comme illustration cette courbe de croissance exponentielle de la population mondiale -susceptible de "paniquer" vos lecteurs…- plutôt que les courbes prévoyant / montrant la courbe en S de l'évolution actuelle de la population mondiale (voir à https://ourworldindata.org/future-population-growth , de source UN population Division) , courbe plus susceptible de "rassurer" vos lecteurs… Merci de votre réponse quant à ce "choix" …
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D
Bonjour Monsieur, merci de votre commentaire. <br /> Oui, en effet de nombreuses courbes auraient pu illustrer ce phénomène, le choix s'est ici porté sur une courbe qui propose un grand recul historique et qui, en particulier, prend sa source avant la Révolution Néolithique qui donna la première des impulsions démographiques de grande ampleur. <br /> Cela permet d'illustrer combien nos effectifs actuels constituent une exception (selon moi, non durable) dans l'histoire de l'humanité. <br /> C'est aussi le choix de ne montrer que le réel et non les anticipations sur lesquelles bien entendu règne une certaine incertitude (même si pour la moitié de ce siècle tout le monde est à peu près d'accord pour dire que nous serons un peu moins de 10 milliards). <br /> Remarquez toutefois qu'en plus de cette courbe j'ai aussi rappelé les projections de l'ONU et de l'Ined, qui, elles, mêmes si ce n'est pas sous forme de graphique, montrent heureusement un tassement du taux de croissance. J'ai d'ailleurs dans le texte également évoqué une anticipation fort différente de l'IHME pour ce qui concerne la seconde moitié du siècle (bien que je ne sois pas convaincu par cette étude).<br /> Très cordialement<br /> Didier Barthès
T
Selon L'IHME, la population mondiale culminerait à 9,7 milliards en 2064 puis, entamerait sa décroissance pour tomber à 8,8 milliards en 2100. A l'inverse, les projections de l'ONU, (qui restent proches au début, puisque l'ONU envisage 9,7 milliards de personnes en 2050) tablent ensuite sur un maintien de la progression jusqu'à la fin du siècle où nos effectifs plafonneraient à 10,9 milliards. L'écart - 2,1 milliards en 2100 - est donc important. Il s'appuie notamment sur des anticipations très différentes concernant l'évolution de la fécondité et en particulier de la fécondité africaine qui constitue un enjeu majeur (c'est en Afrique que se situe aujourd'hui le plus grand potentiel de croissance démographique avec un indice de fécondité de 4,4 enfants par femme contre 2,4 pour l'ensemble de la planète, Afrique comprise). Le développement, l'éducation et la généralisation de méthodes modernes de contraception <br /> <br /> Savez vous sur quoi se base l'IHME pour de telles prévisions? Rien de tel semble poindre <br /> en Afrique
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D
Manifestement ils ont prolongé la baisse des taux de fécondité que l'on constate en oubliant que la baisse elle-même est soumise à inflexion. On reproche aux antinatalistes de prévoir le pire en poursuivant à l'infini l'augmentation brute, mais eux font l'inverse, ils poursuivent à l'infini la baisse de l'évolution (la dérivée seconde mathématiquement parlant), c'est une erreur évidemment. A mon avis il y a beaucoup d'idéologie dans ce choix qui s'habille de mathématiques pour faire sérieux mais qui repose sur des hypothèses arbitraires.
T
Selon L'IHME, la population mondiale culminerait à 9,7 milliards en 2064 puis, entamerait sa décroissance pour tomber à 8,8 milliards en 2100. A l'inverse, les projections de l'ONU, (qui restent proches au début, puisque l'ONU envisage 9,7 milliards de personnes en 2050) tablent ensuite sur un maintien de la progression jusqu'à la fin du siècle où nos effectifs plafonneraient à 10,9 milliards. L'écart - 2,1 milliards en 2100 - est donc important. Il s'appuie notamment sur des anticipations très différentes concernant l'évolution de la fécondité et en particulier de la fécondité africaine qui constitue un enjeu majeur (c'est en Afrique que se situe aujourd'hui le plus grand potentiel de croissance démographique avec un indice de fécondité de 4,4 enfants par femme contre 2,4 pour l'ensemble de la planète, Afrique comprise). Le développement, l'éducation et la généralisation de méthodes modernes de contraception <br /> Sur quoi se base IHME pour ces prévisions si optimistes??
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T
merci de toutes ces précisions. Que reste-t-il comme espoir, ne serait- ce que pour la fin du siècle...
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C
Merci de cette mise à jour (et au point), ainsi que de vos vœux de nouvel an, que je vous retourne, pour vous et tous ceux qui vous sont chers.<br /> À Économie durable ainsi qu'à chacun des membres de l'équipe
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D
Merci beaucoup pour vos vœux, recevez aussi tous les nôtres et merci aussi de vos contributions aux dialogues sur ce site et de votre fidélité.

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