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La guerre en Ukraine nous rappelle cruellement les souffrances supportées par les populations civiles dans les conflits. Les gens sont tués, les habitations détruites et la vie rendue toujours plus difficile par l’attaque systématique des infrastructures et des réseaux, et tout d'abord du réseau électrique dont dépendent tous les autres. Concrètement, il n’y a plus d’eau, plus de chauffage, plus d’énergie, plus de système de communication…
Cyniquement et consciente de la dépendance croissante des populations à ces réseaux, la Russie les vise en premier lieu, tentant ainsi d’accentuer le désespoir des Ukrainiens.
Au-delà de l’Ukraine ces frappes mettent en évidence la fragilité de nos sociétés : fragilité aux conflits, mais plus largement, fragilité face à toute menace d’effondrement (voire même, cause d’effondrement).
Mais la densité de peuplement tient aussi son rôle. Une population dispersée, dans des habitats individuels, est beaucoup plus résiliente. La probabilité qu’une maison donnée soit touchée par un missile est faible et si les réseaux sont endommagés, la vie quoique difficile, reste possible. On chauffe une pièce seulement, on peut sortir à pied se ravitailler. A l’inverse, que faire dans un immeuble de 15 ou 20 étages sans lumière, sans eau, sans toilettes, sans ascenseur… (pensons aux personnes âgées) ? Les mêmes causes ont dans les zones de peuplement denses et collectifs, des conséquences infiniment plus graves et douloureuses.
Il se trouve que nos sociétés sont menacées d’effondrement et que certains préconisent la densification de l’habitat pour limiter notre empreinte écologique. C’est là ouvrir la porte à une terrible fragilité et à la survenue du chaos à la première difficulté sérieuse.
Il est triste de voir beaucoup d’écologistes séduits par ce type de société où nous vivrions tous entassés et, par cela, tous plus coupés de la nature et tous plus fragiles.
Encore une fois, la seule façon de concilier une faible empreinte, une qualité de vie et une meilleure résilience est de maîtriser notre démographie, de la maîtriser partout, dans les pays riches comme dans les pays plus pauvres qui sont en pleine explosion démographique et où les mégapoles toujours plus vastes et nombreuses sont des promesses de drames futurs.
Nous devons à toute force éviter cette densification, fruit obligé de l’accroissement de notre nombre.
Quand les responsables politiques et économiques, quand les écologistes ouvriront-ils les yeux ?