Estimation de la population mondiale au 1er janvier 2025
En millions d'habitants et en début d'année selon les compteurs suivants :
Sources 2024 2025 Progression
en nombre en %
Countrymeters 8 147 8 250 + 103 soit + 1,3 %
Duurzame Demografie 8 082 8 156 + 74 soit + 0,9 %
INED 8 075 8 197 + 122 soit + 1,5 %
PopulationCity.world 8 055 8 139 + 84 soit + 1,0 %
Population.io 8 082 8 155 + 73 soit + 0,9 %
Population Matters (*) 8 114 8 156 + 42 soit + 0,5 %
The Population Project (*) 8 099 8 155 + 56 soit + 0,7 %
Terriens.com 7 989 8 063 + 74 soit + 0,9 %
US Census Bureau 8 020 8 092 + 72 soit + 0,9 %
Worldometer 8 082 8 197 + 115 soit + 1,4 %
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Moyenne : 8 075 8 156 + 81 soit + 1,0 %
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Différentes estimations de la population mondiale en ce 1er janvier 2025
Cette année a vu la publication des nouvelles statistiques et projections de l'ONU et celle de l'édition bisannuelle de l'INED "Tous les pays du monde". Toutes deux confirment la poursuite de la baisse de la fécondité et un léger ralentissement de la croissance de la population mondiale : entre + 0,9 % et + 1,0 % en rythme annuel.
Il en résulte une baisse du niveau des projections pour la fin du siècle. On estime désormais que la population planétaire sera d'environ 10,2 milliards en 2100 alors que l'on envisageait 11,2 milliards à cette même échéance lors des publications de 2015 et 2017. Une diminution de 1 milliard n'est pas négligeable, mais elle reste très hypothétique à 75 ans de distance.
Selon la même tendance, la stabilisation que l'on envisageait pour le début du 22e siècle aurait maintenant lieu vers 2080 avec les mêmes réserves. Du fait de la plus grande proximité de l'échéance, les projections pour 2050 restent stables autour de 9,7 milliards.
La fécondité mondiale s'établit à 2,2 enfants par femme en 2024 (contre 2,3 en 2022, 2,4 en 2019 et 2,5 en 2017). Ce ralentissement touche l'ensemble de la planète mais les taux de fécondité restent très hétérogènes. Nombre de pays sont déjà passés sous le seuil de renouvellement des générations (**) tandis que l'Afrique - notamment subsaharienne -, et quelques pays d'Asie connaissent toujours des taux de fécondité de 4 enfants par femme. Le mouvement d'explosion démographique est donc désormais nettement concentré dans ces deux zones tandis que le reste du monde se dirige vers peu à peu vers la stabilisation mais avec des densités de peuplement souvent très importantes comme en Europe et dans quelques pays d'Asie, 515 personnes par kilomètre carré en Corée du Sud par exemple.
Voici selon l'INED la population et la fécondité des grands ensembles continentaux (***) à la mi 2024:
Afrique : 1 515 millions d'habitants et 4,0 enfants par femme
Amérique latine : 663 millions d'habitants et 1,8 enfant par femme
Amérique du Nord : 385 millions d'habitants et 1,6 enfant par femme
Asie : 4 807 millions d'habitants et 1,9 enfant par femme
Europe : 745 millions d'habitants et 1,4 enfant par femme
Océanie : 46 millions d'habitants et 2,1 enfant par femme
Si l'on peut considérer ce ralentissement de la croissance démographique comme une bonne nouvelle pour les écosystèmes, elle génère en retour dans la presse, chez les économistes, les hommes politiques et les démographes tout un ensemble d'analyses au ton catastrophique focalisées sur le déficit de croissance économique que cela pourrait engendrer et sur les menaces qui pèseraient sur les équilibres des comptes de la nation et ceux des budgets sociaux (retraite, santé) en particulier.
Rappelons qu'inévitablement, sur un monde fini, nous devrons aller vers la stabilisation et même la diminution de nos effectifs et que, plus nous attendrons, plus les problèmes se poseront demain sur une plus large échelle encore. Rappelons aussi que, sauf à ce que le temps s'arrête, les jeunes d'aujourd'hui sont les vieux de demain et que l'augmentation de la natalité aujourd'hui se traduirait par des charges grandissantes 70 ans plus tard et même à des charges d'éducation plus importantes dans les années à venir. Vous trouverez ici un argumentaire plus complet sur les réponses que l'on peut opposer à cette "angoisse de la dépopulation".
Déplorons enfin la faible part réservée à la question environnementale dans les débats sur notre nombre. La consommation d'espace par les hommes au détriment du reste du vivant est presque toujours ignorée. Les analyses économiques restent dans une logique de court terme et de non prise en compte de la beauté du monde et de ses équilibres écologiques.
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(*) Deux compteurs utilisés les années précédentes ont disparu : Earth Clock et Population mondiale.com. Ils ont été ici remplacés respectivement par les compteurs de Population Matters (association anglaise) et Population Project, cela introduit un biais dans les estimations de croissance : les montants et taux de croissances sont anormalement bas pour ces deux compteurs les valeurs ici notées pour le 1er janvier 2024 étant celles des anciens compteurs. De manière générale on remarque une certaine hétérogénéité des niveaux de population et des niveaux de croissance, mais la moyenne (+ 1 %) est en plein accord avec celles données par des organismes plus prestigieux tels l'ONU ou l'INED.
(**) Le taux de fécondité assurant le renouvellement des générations est généralement situé à un peu plus de 2 enfants par femme (entre 2,0 et 2,1 le plus souvent) toutefois, il peut être un peu plus élevé dans les pays où la mortalité infantile reste importante.
(***) source : "Tous les pays du monde 2024", Population & Sociétés, numéro 626, octobre 2024, sous la direction de Gilles Pison et Svitlatna Poniakina.
Tous les articles intitulés : La population mondiale au 1er janvier :
2009 (6,759 milliards), 2010 (6,838 milliards), 2011 (6,914 milliards), 2012 (7,003 milliards),
2013 (7,082 milliards), 2014 (7,162 milliards), 2015 (7,260 milliards), 2016 (7,358 milliards),
2017 (7,440 milliards), 2018 (7,534 milliards), 2019 (7,637 milliards), 2020 (7,703 milliards),
2021 (7,800 milliards), 2022 (7,888 milliards), 2023 (7,984 milliards), 2024 (8,075 milliards).