Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 07:24

Evaluation de nos effectifs au 1er janvier 2013    

                                                                                                                            (en millions d'habitants) 

 

Sources      2013     2012 Progression Progression
      (en millions)   (en %)
  INED    7 091    7 013      +      78      +  1,11 %
  Population Data.net    7 099    7 014      +      85              +  1,21 %       
  Worldometers    7 089     7 013      +      76      +  1,08 % 
  Terriens.com     7 060     6 984      +      76      +  1,09 % 
  US Census Bureau    7 062     6 985      +      77      +  1,10 % 
   Population Mondiale.org    7 099     7 015      +      84      +  1,20 % 
         
  Moyenne    7 083    7 004    +      79   +     1,13 % 

 

     

Selon cette moyenne réalisée à partir d'un panel de compteurs de population nous serions donc aujourd'hui 7 milliards et 83 millions d'habitants sur la Terre. Avec 79 millions de personnes de plus en un an, la croissance de nos effectifs reste très élevée. Cela contredit quelque peu les affirmations rassurantes selon lesquelles l'explosion démographique serait une affaire du passé et une menace à oublier. Deux éléments militent envers plus de prudence :

Tout d'abord, le taux de croissance en 2012, estimé entre + 1,1 et + 1,2 % (a), s'il est effectivement plus bas que les maxima atteints entre 1960 et 1970 (+ 2,1 % certaines de ces années) reste très supérieur à ceux que l'humanité a connu tout au long de son Histoire et même de son Histoire récente (b). Ce taux est ainsi beaucoup plus élévé que celui qui prévalait lors des premières années du 20ème siècle où la population augmentait au rythme de + 0,4 % par an soit trois fois moins rapidement qu'aujourd'hui !

D'autre part, c'est évidemment le nombre absolu des hommes qui pèse sur la planète et sur ses équilibres écologiques. Or, nul ne doit être grand mathématicien pour comprendre qu'un taux plus faible, s'il s'applique à une base plus large, peut conduire à une évolution absolue plus importante. Ainsi, entre 1960 et 1970, décennie symbole de l'explosion démographique, les effectifs de l'humanité sont passés de 3 à 3,7 milliards ce qui suppose une croissance annuelle moyenne de 70 millions de personnes. Aujourd'hui, alors même que l'on tend à minimiser l'expansion du nombre des hommes, ce sont pourtant environ 80 millions d'habitants qui viennnent tous les ans s'ajouter à la surface de la Terre. Habitants qui auront des modes de consommation plus exigeants que ceux des générations précédentes et qui se présentent sur une  planète plus dégradée et déjà deux fois plus peuplée.

A terme toutefois, convenons-en, le taux est déterminant. Avec 0 % de croissance, par définition la population sera stabilisée. Mais  quand ? Et à quel niveau ?

En France et dans certains pays d'Europe, la fécondité qui avait baissé a connu des remontés ces dernières années.  Il en a été de même dans des pays de structures démographiques et économiques très différentes comme ceux du Maghreb dont pourtant on avait vanté la rapidité de la transition démographique.

Il faut donc considérer que la baisse tendancielle des taux de croissance de la population sur laquelle tablent de nombreux  analystes constitue une hypothèse mais non une certitude. Nous rappelions d'ailleurs l'an dernier que l'ONU avait revu à la hausse ses projections démographiques pour le siècle qui commence.

 

 

  Rappel des prévisions de l'ONU pour l'évolution au cours de ce siècle.

                                                                              (prévisions de 2011 en millions d'habitants)

 

  Prévisions        en 2050       en 2100
       
  Basse          8 500          6 200
  Moyenne          9 300        10 100
  Haute        10 600        15 800

 

_________________________________________________________________________________

Les effectifs de la population mondiale moyenne indiqués pour 2012 (7 004 millions) sont très légèrement différents de ceux qui avait été retenus l'an dernier (7 003 millions). Ceci parce que la liste  des compteurs n'est plus exactement la même. Deux d'entre eux ont été exclus : Terre sacré.org ne publie plus de compteur et celui de Population Matters a trop largement changé de base pour être significatif.

(a) Il est illusoire de raisonner sur des chiffres trop précis compte tenu de la connaissance que nous pouvons avoir de nos effectifs et de leur évolution. Les données sur la population peuvent etre considérées comme exactes à 1 ou 2 %  près. Le taux de croissance annuel de   + 1,13 %  que nous indiquons fixe un ordre de grandeur. Ce serait une erreur de le prendre au pied de la lettre (ou plutôt du chiffre). Il en va évidemment de même pour toutes les autres statistiques démographiques ici présentées.

(b) Ajoutons qu'il est bien peu recommandable, comme on le fait parfois de prendre   systématiquement comme référence des années record par rapport auxquelles, par définition tout autre chiffre apparaitra plus raisonnable.  Comparer tous les chiffres de la croissance démographique au taux maximum jamais connu introduit un biais statistique évident et donc une comparaison faussée par nature. 

Sur ce site et sur le même sujet voir également :

Les chiffres clefs de la population.  

Voir aussi, pour les autres années, la série d'articles :

La population mondiale au 1er janvier :

2009 (6,759 milliards), 2010 (6,838 milliards), 2011 (6,914 milliards),

2012 (7,003 milliards), 2013 (7,082 milliards), 2014 (7,162 milliards),

2015 (7,260 milliards), 2016 (7,358 milliards), 2017 (7,440 milliards),

2018 (7,534 milliards), 2019 (7,637 milliards), 2020 (7,703 milliards)

2021 (7,800 milliards), 2022 (7,888 milliards), 2023 (7,984 milliards).

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

J
En biologie, l'homéostasie est une condition de la santé. Visiblement, quand les médias commentent les statistiques démographiques, en particulier françaises, ce n'est pas le cas. Quand le discours<br /> scientifique (au sens noble) et celui des médias ont tendance à diverger, n'est-ce pas ce qu'on appelle la propagande?
Répondre
T
Avec la diffusion des chiffres de la population en ce début d'année, les commentaires habituels fleurissent: dynamisme de la démographie à la française, bonne nouvelle pour la démographie<br /> française, chance notamment pour les petites communes..bref, la France avec son accroissement d'1 million 4 d'habitants en 4 ans,le meilleur en Europe, se pose en exemple. Effectivement le combat<br /> n'est pas gagné!More is beautiful... mais "More" est aussi un film sur l'enfer de la drogue. Serions nous addicts au nombre?
Répondre
D
<br /> <br /> Comme vous, je déplore cette unanimité nataliste qui chaque année, fait se réjouir tous les commentateurs à la publication des chiffres de la démographie<br /> française. Un tel automatisme sans une once de reflexion n'est pas à leur honneur. En ce qui concerne votre question finale : La réponse est : Oui ! <br /> <br /> <br /> <br />
R
Bonjour et bonne année.<br /> Tout cela n'est guère rassurant pour l'avenir, mais vu la lever de boucliers qui surgit de toutes parts lorsqu'on parle tant soit peu de stabiliser la population mondiale ce n'est pas prêt de<br /> s'arrêter.<br /> cordialement.<br /> RV
Répondre
D
<br /> <br /> Oui, c'est un combat difficile et souvent incompris. Meilleurs voeux à vous aussi.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : ECONOMIE DURABLE
  • : Site consacré à l'écologie et à la construction d'une société durable, respectueuse de l'environnement Auteurs : Didier Barthès et Jean-Christophe Vignal. Contact : economiedurable@laposte.net
  • Contact

Recherche