Les chiffres clefs du CO2

On estime qu'au cours du dernier millénaire et jusqu'avant la révolution industrielle, soit  il y a un peu moins de deux cent ans, le  CO2  était présent dans l'atmosphère à hauteur d'environ 280 parties par millions (ppm *).
  
En 2010 cette proportion s'était élevée à plus de 389 ppm ce qui représente par rapport à la référence pré-industrielle une hausse de 39% ! Il s'agit de la première modification sensible de la composition atmosphérique d'origine anthropique.
Depuis mars 1958, l'ESRL, Earth System Research Laboratory  mesure régulièrement  cette évolution. Ces travaux  sont conduits sur le volcan Mauna Loa à Hawaï dans des conditions homogènes permettant des comparaisons significatives.

    Voici en tableaux et en graphiques et sur différentes  échelles de temps,  les principaux résultats établis par ce laboratoire.

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        Evolution du taux de CO2 pour les cinquante dernières années
       
Tableau des valeurs moyennes
Données en ppm pour l'année commençant chaque décennie et croissance  par rapport sur les 10 années passées.

  1960  : 316,91 ppm
  1970  : 325,68 ppm (+   8,8 ppm soit + 2,8 % par rapport à 1960)
  1980  : 338,68 ppm (+ 13,0 ppm soit + 4,0 % par rapport à 1970)
  1990  : 354,16 ppm (+ 15,5 ppm soit + 4,6 % par rapport à 1980)
  2000  : 369,40 ppm (+ 15,2 ppm soit + 4,3 % par rapport à 1990)
  2010  : 389,78 ppm (+ 20,4 ppm soit + 5,5 % par rapport à 2000)
                                     
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           Graphique de l'évolution sur les 50 dernières années.
       

Courbe rouge :  données brutes 
Courbe noire  :  données désaisonnalisées

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   Evolution de la croissance moyenne annuelle du CO₂ sur 50 ans

Barres verticales bleues : Données annuelles

Traits noirs horizontaux : Moyennes sur la décennie

Après une pause au cours de la décennie 1990 (pause qui n'a en rien abaissé le taux de CO₂ dans l'atmosphère mais en a simplement ralenti le taux de croissance), on note une forte reprise de l'évolution, puisqu'au cours de la décennie 2000 le taux de croissance du gaz carbonique dans l'atmosphère est reparti à la hausse et bat tous les records avec une progression moyenne d'environ 2 ppm par an, soit 20 ppm par décennie.

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                Evolution sur la dernière décennie (au Mauna Loa)

Tableau sur les douze dernières années

Années	nb de ppm	croissance (*)		Années	nb de ppm	croissance (*)
2000	369,52	+ 1,62		2007	383,76	+ 2,20
2001	371,13	+ 1,58		2008	385,59	+ 1,62
2002	373,22	+ 2,53		2009	387,38	+ 1,88
2003	375,77	+ 2,29		2010	389,85	+ 2,42
2004	377,49	+ 1,56		2011	391,57	+ 1,94
2005	379,80	+ 2,52		2012	393,82	+ 2,66
2006	381,90	+ 1,76

(*) Le nombre de ppm pour chaque année correspond à la valeur moyenne de l'année considérée. La croissance (toujours en ppm) correspond à celle publiée par l'ESRL entre le premier janvier de l'année et le premier janvier de la suivante. La croissance entre les deux valeurs moyennes annuelles peut être différente de la croissance consatée entre deux premiers janvier, voici pourquoi on ne passe pas d'une année à l'autre en ajoutant la valeur de la croissance ici indiquée.

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Evolution sur les cinq dernières années (au Mauna Loa et globalement)   

Courbe rouge : données brutes
Courbe noire : données désaisonnalisées

Sur ces deux derniers graphiques correspondant aux deux versions publiées par le NOAA au Mauna Loa puis globlament, la saisonalité est bien  visible d'où l'intérêt d'établir également  des valeurs désaisonnalisées (voir la courbe noire). On voit que globalement nous allons très prochainement atteindre au moins provisoirement le seuil symbolique des 400 ppm.
Cette saisonalité est liée au rôle prédominant de l'hémisphère Nord dans l'émission de CO2 (principalement au cours de  l'hiver de cet hémisphère) on voit d'ailleurs que le pic a lieu quand l'hiver est fini c'est à dire,  en avril-mai  et que tout le gaz carbonique s'est accumulé).
L'hémisphère Nord est également déterminant  dans la consommation de CO2. En effet, si la plus grande partie de la population, des industries est au Nord c'est aussi le cas de la végétation terrestre.  Le Sud est beaucoup plus désert et maritime.  
On voit que le pic le plus bas chaque année se situe à la fin de l'été quand la végétation a fini de pousser et de consommer (une partie) de ce qui a été émis jusqu'au printemps précédent.
Au rythme actuel de progression du CO2 il faut environ cinq ans pour que le pic le plus bas de l'année atteigne le niveau de ce qui était le pic le plus haut.

Cette page, mise à jour en mai 2013, traite de l'évolution des stocks de CO₂ dans l'atmosphère. Pour ce qui concerne l'évolution des flux, je vous propose de consulter la page consacréé à ce sujet sur  Manicore par M. Jean-Marc Jancovici : Les flux de CO2

Cette augmentation graduelle du taux de CO2 phénomène peut être visualisée via cette animation fort pédagogique.  

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Source : Les chiffres et graphiques reproduits sur cette page proviennent de l' ESRL (Earth System Research Laboratory) et sont librement consultables sur leurs excellents sites. L'ESRL est un laboratoire de recherche du NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).
Les chiffres de la dernière années peuvent être soumis à quelques réajustements. Il ne faut donc pas les considérer comme définitifs même si, bien sûr, ces réajustements ne sont pas susceptibles de changer les ordres de grandeur.