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6 novembre 2023 1 06 /11 /novembre /2023 17:04

Le 25 novembre prochain se tiendra à Paris la première Journée Européenne de l’Écologie et de la Démographie.

Cette journée, organisée conjointement par les associations Démographie Responsable et EurASP, proposera un ensemble de conférences autour des questions reliant l'environnement et la démographie.

Parmi les intervenants : 

Marc Gillet : climatologue

Antoine Buéno : essayiste, auteur du "Permis de procréer"

Michel Garenne démographe, spécialiste de l'Afrique 

Antoine Waechter : ancien député européen et représentant des écologistes à l'élection présidentielle de 1988 

Il sera également proposé une interview de Mathis Wackernagel, créateur du concept d'empreinte écologique et fondateur du Global Footprint Network.

L'après midi se terminera par une présentation des réflexions de l'EurASP sur les liens entre migrations et démographie (avec débat avec le public) ainsi que par une présentation des ouvrages des auteurs présents, là aussi avec débat.

L'entrée est libre et gratuite, chacun est invité à venir participer aux débats qui suivront chacune des interventions et projection une rare occasion d'aborder ces questions trop souvent occultées

Journée Européenne de l'Ecologie et de la Démographie

Samedi 25 novembre 2023, de 14 h à 19 h

Fiap Jean Monnet,  30, rue Cabanis , Paris 14e (Métro Glacière)

(*) L'EurAsp est une fédération d’associations européennes militant pour la prise en compte de la question démographique au sein de tous les débats liés à la protection de l’environnement.

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commentaires

C
L’obstiné “empêcheur de tourner en rond” intervient à nouveau pour regretter que ce soit toujours tourner en rond que de ne pas donner la priorité absolue à la réduction de la population mondiale – y compris dans la frugalité –, pour parvenir dans l’urgence à la celle de ses besoins, ne seraient-ils que vitaux.<br /> Les chiffres parlant d’eux-mêmes, il faut espérer que la notion d' "empreinte écologique" elle-même a fait des progrès depuis sa première alerte, ayant eu tendance à considérer cette démographie, mondiale ou non, à la manière dont la poussière est repoussée sous le tapis.<br /> <br /> Partage d'une note de lecture publiée par mes soins sur mo blog, en 2016.<br /> <br /> « La manière dont "Notre empreinte écologique" (Mathis. Wackernagel et William. Rees, éditions écosociété, Montréal), traite des questions de population et a fortiori de surpopulation est significative de la mesure dans laquelle la démographie peut être reléguée à l'arrière plan de l'économique et du social par bon nombre de scientifiques et d'intellectuels. Bréviaire de la décroissance économique, la simple notion de pyramide sociale y est bien entendu superbement ignorée, d'où un livre de plus – pourtant aussi argumenté que savant – écrit sur le futur de l'humanité, sans référence sérieuse au premier des ingrédients de la condition humaine.<br /> <br /> Reconnue comme facteur parmi d'autres de l'empreinte écologique, la population humaine y est évoquée avec une telle discrétion qu'il est évident que là encore le tabou touchant ce sujet sévit. Au nom de la compassion portée aux plus défavorisés, préséance est accordée au social, au point qu'aussi louable et fondée qu'elle soit, cette compassion porte les auteurs à exclure de leur réflexion ce qui est considéré ici comme la cause première et fondamentale de l'empreinte écologique humaine, avec pour résultat de porter au niveau des nations une lutte des classes attisée autant que mondialisée, et surtout de faire oublier ce que cette empreinte doit à la conjugaison désastreuse d'une croissance anarchique, tant économique que démographique.<br /> <br /> Si les recommandations des auteurs aux terriens, les engageant à modérer leur prédation, s'adressent en bonne logique d'abord à ceux qui consomment le plus, les mettre en accusation de façon aussi sommaire renvoie à l'idée fausse que la situation se réduirait à une différence de comportement entre riches et pauvres, qu'il s'agisse d'individus ou de nations. Or l'empreinte écologique est le fait de tous. Elle s'est constituée au cours du temps partout et à tous les niveaux, avec l'aide d'un progrès qui s'étend à l'ensemble de la société. Et si l'empreinte des pauvres est plus faible que celle des riches, c'est précisément parce qu'ils sont pauvres, dont légitimement désireux de l'être moins, avec pour perspective d'augmenter en conséquence leur propre empreinte. Dans les régions les plus reculées de la planète, l'homme sait ou finit d'apprendre ce qu'est le moteur à explosion, la voiture, l'électricité, la télévision, le téléphone, etc. Même s'il reste beaucoup à faire, il est généralement mieux nourri, habillé, abrité qu'il ne l'a jamais été, et accède chaque jour un peu plus à ce qui améliore sa condition, au moins matérielle. Pour cette raison, c'est l'empreinte écologique moyenne qui augmente, celle des pauvres tendant vers celle des riches, même si l'enrichissement général de la société distend les écarts entre les uns et les autres.<br /> <br /> Faut-il rappeler que la croissance démographique – 280 000 individus [2016] s'ajoutent quotidiennement à la population humaine de la planète – a pour effet d'accroître plus fortement le nombre des plus défavorisés que celui des riches et que sur 1 000 terriens supplémentaires, 700 vont augmenter le nombre des pauvres, 273 celui des représentants des classes moyennes et 27 celui des riches ? C'est dans ces conditions qu'à l'horizon 2100 ce ne sera plus les ressources d'une planète et demie qui seront nécessaires à l'humanité mais celles de 2 planètes.<br /> <br /> Dans une telle situation, s' il doit être exigé davantage des plus favorisés, nul ne peut pour autant être exonéré de sa part de responsabilité, aussi faible soit-elle, au motif que d'autres en portent une part plus grande, et c'est une grave erreur que de donner à penser qu'il puisse en être autrement. Il faut laisser aux idéalistes le soin de traiter au mieux une iniquité proportionnelle à la richesse de la société et au nombre de ceux qui se la partagent, sachant qu'elle est d'abord due à notre structure sociale en ce qu'elle a de plus ancré. Il est grand temps d'aborder avec pragmatisme l'avenir tel qu'il se présente. S'il est éminemment regrettable que des abus aient été commis, il importe que soient sanctionnés ceux qui se commettent encore, mais l'heure n'est pas à la repentance, aussi fondée puisse-t-elle être, et encore moins à une expiation quasi mystique par la décroissance. Renoncer au progrès c'est se montrer incapable de le maîtriser et de punir ses abus en niant ses bienfaits ; c'est se tourner vers le passé quand il est requis, dans la plus grande urgence, que les efforts de tous soient tournés vers l'avenir pour en tirer le meilleur.<br /> <br /> Il n'est pas question de contester ici l'utilité de l'empreinte écologique en tant qu'instrument de diagnostic et de sensibilisation aux excès de prédation de l'humanité, ni de nier que les plus riches en soient les premiers responsables, et encore moins de contester le droit que ce concept a acquis de s'ajouter à ceux qui inspirent déjà les chercheurs et experts, mais d'attirer l'attention sur le fait que pendant qu'ils en fouillent les détails et les retournent en tous sens, la population ne cesse de croître à un rythme jamais atteint, dans la quasi indifférence générale. Raison suffisante pour paraphraser William Rees clôturant la préface de ce livre, pour proclamer : « Regarder en face [sereinement], tous ensemble, la réalité du dépassement écologique démographique nous forcera à découvrir et mettre en pratique ces qualités uniques qui distinguent le genre humain des autres espèces sensibles pour nous réaliser pleinement comme êtres humains. En ce sens, la changement écologique démographique mondial est la dernière grande occasion de prouver que la vie intelligente existe réellement sur la Terre. »<br /> <br /> Une démographie voulue et non subie est la condition première et incontournable du rééquilibrage de notre empreinte écologique, aussi bien par tête que globale, et toute démarche visant à harmoniser cette empreinte avec les capacités de portage de la planète, sans ajustement de notre population – indépendamment des inégalités sociales qui puissent y régner –, est d'avance condamnée à l'échec par le nombre.<br /> <br /> « J'affirme que planifier notre a­venir devrait consister à diminuer la population mondiale.» Abraham Maslow in "Être humain" (Eyrolles, 2013). »
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D
Mais nous sommes entièrement d'accord, comme vous le savez, c'est l'objet même de l'association Démographie Responsable, organisatrice de cette journée. Si vous en avez l'occasion venez assister à ces conférences et participez aux débats qui seront organisés à l'issue de chacune des interventions.
T
L'Europe d abord avant un mouvement mondial !<br /> Bravo à Démographie Responsable et l'eurASP.
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D
Espérons car sinon l'avenir est bien compromis, à 10 milliards nous occuperons toute la planète sans rien laisser à la nature.