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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 14:04

De nombreux médias dont Le Monde (*), ont récemment fait état de la publication par l’ONU d’un rapport révisant les perspectives démographiques mondiales à la hausse.

Alors qu’il semblait très largement acquis que l’humanité allait plafonner entre 9 et 9,5 milliards de représentants à l’aube des années 2050, ces nouvelles études jettent un doute sur ce scénario. Selon l’ONU la croissance pourrait se poursuivre et la planète héberger un peu plus de 10 milliards d’hommes au tournant du prochain siècle.

Sur le fond, rien de bien étonnant. Nul ne connaît demain et fixer nos effectifs futurs consiste à faire un pari sur la fécondité et la mortalité des décennies à venir. Ce pari s’appuie sur la prolongation des tendances présentes et dans le cas particulier sur la poursuite de la baisse de la fécondité dans les pays les moins développés. Cette poursuite est possible, elle n’est pas certaine. Il est salutaire de voir ce rapport remettre en cause ce qui n’était qu’une hypothèse et en proposer une autre, hélas plus probable.

Cette révision jette un pavé dans la mare du débat écologique. On sait que la quasi-totalité des mouvements politiques ou même écologistes refusent d’aborder la question démographique définitivement (?) considérée comme taboue. Ils s'appuient pour cela sur deux arguments principaux.

D’une part, le mode et le volume de consommation des individus seraient infiniment plus déterminants pour les dégâts faits à la planète que le nombre des hommes et d’autre part, la question de nos effectifs serait réglée puisque la fin de la croissance démographique est (était, devrions-nous dire) programmée pour dans 40 ans.

Le premier argument est extrêmement discutable notamment parce qu’il fait bon marché de la consommation d’espace au détriment des forêts et des espèces sauvages que suppose l’extension des effectifs de l’humanité. On peut également ajouter  que la consommation moyenne des individus aura globalement bien du mal à baisser dans un monde où la plupart des hommes ne sont pas très riches et ont justement comme objectif principal  d’accroître leur consommation pour la situer au niveau de celles des pays occidentaux devenus de fait le modèle mondial.

Le second argument, très répandu dans la communauté des démographes avait notamment été utilisé par Nicolas Hulot dans une conférence téléphonique pour justifier de ne pas placer la question démographique en tête de ses préoccupations.

Ces nouvelles estimations provoqueront-elles une évolution des points de vues ? Les craintes de la  surpopulation qui avaient connu leur heure de médiatisation dans les années 1960 referont-elles surface ? J’en suis partisan tant la politique de l’autruche n’a jamais fait avancer les choses et tant je suis persuadé qu’un monde durable ne peut être un monde surpeuplé. Les hommes ont besoin à coté d’eux du reste du vivant. La Terre ne peut se réduire à quadrillage ininterrompu de villes et de champs.

_________________________________________________________________________

(*) Notez quand même une petite incohérence dans le texte proposé par Le Monde, puisque l’Onu envisagerait le passage aux 6,9 milliards en juillet 2011 et le franchissement des 7 milliards pour le 31 octobre de la même année. Il s'agit là d'un rythme évidemment (et heureusement) impossible puisque l’humanité « gagne » environ 80 millions de représentants chaque année (solde d’un peu moins de 135 millions de naissances et de 55 millions de décès), il est improbable qu’elle progresse soudain de  100 millions en trois ou quatre mois. De façon générale ces données constituent des estimations; il est impossible de connaître les effectifs de notre espèce à 100 millions près et, bien entendu, le jour des sept milliards sera une date administrative ou symbolique mais en aucun cas réelle (sauf hasard extraordinaire, mais  nous ne le saurons pas).

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 13:24

Dans le cadre de sa série, le Champ des possibles, animée par M. Joseph Confavreux, France Culture a diffusé vendredi 18 Mars une émission consacrée à la Démographie sous le titre :

 

Faut-il restreindre notre fécondité pour sauver la planète ?

 

Etaient invités pour débattre :

 

-  Paul Ariès : Directeur du "Sarkophage"

-  Francis Ronsin  : Historien

- Didier Barthès : Co-rédacteur d'Economie Durable et porte-parole de l'association Démographie Responsable.

 

                 Ecouter  l'émission  

                 Lire la transcription de l'émission.

 

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 15:24

La démographie reste un sujet sensible. Elle est à l’origine de débats vifs et de réactions si épidermiques et si brutales que parfois, tout dialogue devient impossible. Pour certains, le tabou est absolu ; la question des effectifs de l’humanité est au mieux vide de sens, au pire interdite. Protéger la nature : certes ! Mais pas au point de mettre en cause notre nombre.

Lors d’une conférence téléphonique le 15 décembre dernier, j’ai pu évoquer cette question avec Nicolas Hulot et ai rappelé combien il s’agissait là d’un sujet déterminant.

La réponse de Nicolas Hulot est intéressante parce qu’elle est mesurée, parce qu’elle ouvre la porte au dialogue et aussi parce qu’on la trouve en filigrane chez d’autres auteurs et chez certains écologistes. Il est donc d’autant plus nécessaire de présenter ici ce que l’on peut opposer à un point de vue assez représentatif et que sa modération même rend séduisant.

 

Nicolas Hulot admet l’existence du problème et ne met pas d’interdit sur la discussion. Toutefois, il ne place pas une action sur la démographie au tout premier rang des urgences écologiques et préfère insister d’abord sur les nécessaires modifications de notre mode de vie et sur la régulation de notre consommation (nécessité qu’il n’est évidemment pas question de nier).

 

Nicolas Hulot avance plusieurs arguments pour justifier cette position :

- Le droit fondamental de chacun à se reproduire.

- La stabilisation annoncée des effectifs de l’humanité au cours de ce siècle.

- La priorité à donner au développement économique qui constitue à la fois un élément d’efficacité (à cause de la corrélation constatée entre développement et baisse de la natalité) et de justice sociale.

Puisque le dialogue s’est instauré, voici donc ce que l’on peut répondre à Nicolas Hulot

 

Le droit à se reproduire.

Ce droit à se reproduire est en effet fondamental et il faut rappeler encore une fois qu’en aucun cas il ne s’agit ici de se faire le chantre de mesures autoritaires en la matière.

Avoir des enfants est un droit. Cependant, que tous les hommes aient une descendance nombreuse est devenu une impossibilité physique dans le monde d’aujourd’hui, impossibilité vis à vis du respect de la nature, impossibilité vis à vis de notre propre avenir. Ce droit à une descendance sans limite est en réalité lourd de menaces pour les libertés mêmes qui sont invoquées pour le défendre.

Plus une population est dense, plus elle nécessite et plus elle génère de règles et d’interdictions. C’est bien dans un monde surpeuplé que les libertés seront le plus menacées. Et parmi ces libertés menacées, celle de se reproduire sera in fine particulièrement touchée.

L’histoire a déjà montré cet enchaînement funeste qui se retourne contre la liberté de procréer. L’exemple le plus emblématique est bien entendu le cas chinois. La Chine, qui avec plus de 1,3 milliard d’habitants reste le pays le plus peuplé du monde (1), a presque réussi à stabiliser la croissance de sa population qui menaçait son équilibre et son avenir. Comment y est-elle parvenue ? Par des pénalités de tous ordres, notamment de fortes contraintes financières en cas de dépassement du nombre d’enfants autorisés. Si certains se réjouissent du succès, d’autres (ou parfois les mêmes) se désolent de l’atteinte à la liberté que représentent ces réglementations.

Dans les deux cas il faut comprendre que ces mesures sont elles-mêmes le fruit d’un laxisme antérieur. Dans les temps précédant la Révolution Chinoise (1949) et ensuite pendant les 20 premières années du maoïsme le natalisme a été de rigueur. Le prix à payer plus tard n’en a été que plus lourd.

Ainsi, si demain, par absence de précautions, nous laissons l’humanité atteindre 9, 12 ou 15 milliards d’habitants nous préparons des après-demain aussi douloureux que liberticides. Nous ouvrons la voie à des mesures beaucoup plus contraignantes que celles qui pourraient être prises aujourd’hui (campagnes en faveur de la contraception accompagnées d’une libre mise à disposition des moyens contraceptifs et d’une abrogation des mesures natalistes financières ou fiscales notamment).

L’humanité doit prendre un peu de recul. La naissance de nombreux enfants était une loi naturelle dans un monde où la plupart de ceux-ci perdaient la vie bien avant d’être en âge de se reproduire à leur tour.

La persistance de ce comportement alors que la quasi-totalité des enfants survivent n’est plus possible vis-à-vis de notre planète et sa remise en cause ne relève donc plus d’un choix idéologique. Le changement des comportements doit accompagner l’évolution des conditions de vie.

C’est une chose merveilleuse que d’éviter la mort à tant d’enfants mais elle a un prix qu’il est sage et nécessaire d’accepter : nous ne pouvons plus avoir un nombre illimité d’enfants.

L’alternative est la suivante : Ou nous le décidons et organisons nous-mêmes cette décroissance de la natalité, ou les contraintes naturelles, qui n’auront aucune raison d’être douces (et elles ne le seront pas) nous l’imposeront.

Ceux qui évoquent la liberté totale pour la reproduction doivent donc être conscients du poids qu’ils feront peser sur les libertés de demain.

La liberté est un équilibre, elle n’est en rien une porte ouverte sur un monde sans contraintes. Il se trouve que Nicolas Hulot a lui-même insisté dans ses ouvrages sur ce fait que la liberté ne se définissait pas comme une absence de contraintes.

 

La fin annoncée de la croissance démographique.

Il est exact qu’une majorité de démographes estiment aujourd’hui que la croissance de nos effectifs devrait prendre fin au cours de ce siècle. On évoque le plus souvent une stabilisation de la population planétaire autour de 9 à 10 milliards d’habitants dans le courant de la décennie 2050 - 2060.

Cependant, cette perspective ne peut être considérée comme un argument définitif qui viendrait clore le débat car elle soulève beaucoup de problèmes. Problèmes qui sont liés au niveau de cette stabilisation, aux incertitudes sur sa venue et bien entendu aux causes qui la déterminent.

 

Tout d’abord : le niveau de cette stabilisation.

Avec 7 milliards de représentants, l’humanité a détruit la majorité des espaces naturels, elle a vidé les océans, exterminé l’essentiel de la mégafaune et la quasi-totalité des grands prédateurs (- 97 % de tigres en un siècle) !

Cette explosion démographique au détriment du reste du vivant ne s’est même pas réalisée pour le plus grand bénéfice de notre propre espèce : un milliard d’êtres humains souffrent de malnutrition alors même que l’agriculture qui a fortement bénéficié des énergies fossiles pour accroître sa productivité au siècle dernier va devoir faire face très bientôt à un monde sans pétrole.

Dans ces conditions, peut-on raisonnablement croire que nous ferons mieux avec 9 ou 10 milliards d’hommes qu’avec 7 ? C’est improbable, d’autant qu’une telle croissance s’accompagnera (c’est déjà le cas) d’une urbanisation dévorante et d’un développement des mégalopoles. L’Homme est-il fait pour ce monde-là ? Des ensembles de 10, 20 ou 30 millions d’habitants sans plus aucun contact réel avec la nature, est-ce là le visage d’une société harmonieuse et respectueuse ? Est-ce là une promesse d’équilibre et de stabilité ? Non ! Se satisfaire d’un monde à 9 milliards d’habitants c'est déjà accepter un mode de vie destructeur et non durable.

 

En second lieu la plausibilité de cette stabilisation.

Cette prochaine stabilisation n’est qu’une hypothèse dont la réalisation n’est en rien garantie. Elle se trouve liée à la poursuite du mouvement de baisse des taux de fécondité, notamment dans les pays émergents et plus encore dans les pays aujourd’hui les moins développés.

Le 15 février dernier, M. Grégoire Allix a publié dans « Le Monde » un article validant les doutes que l’on pouvait entretenir quant à la stabilisation de la population mondiale. Un rapport de l’ONU est également récemment revenu sur cette question du risque de surpopulation.

Malgré l’inertie des mécanismes démographiques qui rend presque certaines les prévisions à 10 ans et très plausibles celles à 20 ans, l’avenir un peu plus lointain n’est pas écrit. Il dépendra notamment de l’évolution des taux de fécondité, évolution que nous ignorons.

La poursuite de la baisse constatée est une hypothèse qui ne peut être tenue pour certaine. Nous ignorons à quels « taux » se reproduiront les hommes dans 30 ou 40 ans. Or ces taux seront déterminants pour le niveau démographique des années 2050-2060 et, bien sûr, pour la fin du siècle. Ajoutons que les incertitudes sont d’autant plus grandes que des difficultés économiques se profilent à l’horizon. Les problèmes alimentaires et énergétiques que l’on voit poindre constitueront d’ailleurs à la fois les causes et les premiers effets de ces troubles économiques.

Bien entendu, il serait possible d’imaginer que les incertitudes jouent en sens contraire et que nous bénéficiions d’une heureuse surprise : une baisse permanente et même généralisée des taux de fécondité.

Nous ne pouvons toutefois pas compter sur cette possibilité pour éviter d’agir. Outre l’incertitude, il y a en effet asymétrie des conséquences. Si l’humanité est un peu moins nombreuse que prévue, alors sa survie n’en sera que mieux assurée alors que si ses effectifs continuent d’exploser, c’est son existence même et celle du reste du vivant qui se trouveront menacées.

 

Le développement économique comme facteur déterminant de la stabilisation démographique.

Il s’agit là de l’argument le plus souvent opposé pour ne pas faire de la lutte contre la surnatalité une priorité.

Même pour ceux qui admettent que la surpopulation constitue une menace, le développement économique apparaît comme l’outil le plus efficace pour la combattre.

L’argument est fort et contient d’ailleurs une part de vérité. Il s’appuie sur la constatation d’une forte corrélation statistique entre le niveau de développement économique et la faiblesse des taux de natalité (ou à l’inverse, entre le sous-développement et la surnatalité).

Bien que corrélation statistique ne soit pas synonyme de causalité, il semble bien que l’accès à une certaine aisance économique favorise le choix par les couples d’une descendance moins nombreuse. Il favorise naturellement la baisse des taux de mortalité infantile (les soins et les conditions de vie dans les pays développés y sont propices). Ainsi, la survie des enfants ne nécessite plus leur naissance en grand nombre pour assurer la descendance des familles.

Ce mécanisme prend toutefois un certain temps, que l’on appelle période de transition démographique, durant laquelle les gens continuent à avoir un grand nombre d’enfants qui, désormais, survivent, ce qui se traduit par une forte croissance démographique et par l’apparition de pyramides des âges démesurément élargies vers le bas, symptôme d’une population jeune. Réduire la durée de cette transition pour que très vite les couples réduisent leur nombre d’enfants est donc un objectif essentiel pour limiter l’explosion démographique et la meilleure façon d’y arriver est selon une majorité de démographes comme d’économistes d’accélérer ce développement.

Si l’on peut émettre quelques réserves sur cette méthode et préconiser en parallèle la mise en place de vigoureuses campagnes pour la promotion de la contraception (et la mise à disposition des moyens au plus faible coût possible) ce n’est pas pour nier l’évidence de l’efficacité du développement mais pour insister sur son insuffisance.

Cette insuffisance est notable.

D’une part, alors que, malgré la crise, le monde connaît globalement une forte croissance économique (supérieure à 4 % par an) cela n’empêchera en rien l’humanité d’atteindre les 9 milliards. Cette inertie est en partie due à la structure de la pyramide des âges mondiale. La population est jeune et donc va vivre encore longtemps. De plus, cette jeunesse implique que des effectifs nombreux vont arriver à l’âge de la reproduction. Il faut essayer d’agir pour limiter les conséquences de ce dernier phénomène.

D’autre part, le développement économique se trouve menacé par les problèmes écologiques mêmes qu’il génère. En particulier par la dégradation et la raréfaction des sols cultivables ainsi que par la très prochaine déplétion pétrolière et la raréfaction générale des énergies fossiles.

Comment compter sur le développement pour abaisser la natalité si celui-ci se trouve menacé ? Si le développement est la cause, ou au moins la condition nécessaire, de la baisse de la natalité, alors, tout arrêt dans la croissance économique pourrait signer l’arrêt de cette baisse ! Dans un monde en crise générale on peut craindre une (sur)explosion démographique.

Enfin, il faut noter ce qui semble une contradiction dans la position de Nicolas Hulot. Ce dernier compte sur le développement économique pour abaisser la natalité alors même que l’ensemble de son combat et de ses ouvrages mettent en avant les catastrophes écologiques dont ce même développement menace la planète. Son livre le « Syndrome du Titanic »,un titre on ne peut plus explicite devant notre aveuglement, explique clairement les choses.

Est-il raisonnable, pour régler un problème, de compter sur un mécanisme dont, par ailleurs, on dénonce les effets ?

Il faut alors, et c’est la position de M. Hulot comme de nombreux écologistes, imaginer un développement de nature différente qui aurait la bonté d’avoir les mêmes heureuses conséquences (baisser la natalité et enrichir les plus pauvres) mais sans avoir les mêmes malheureux effets (la dégradation dramatique de l’environnement).

C’est en partie le pari du fameux développement durable (qui, dans sa définition la plus partagée, ne fait malheureusement pas référence à la natalité).

Développement durable : Ces deux mots renvoient-ils à une réalité possible ou ne forment-ils qu’un oxymore ?

Il nous faut bien retenir la première hypothèse si nous voulons avoir une chance d’agir et de sortir une fraction de l’humanité de la misère.

Cependant, ne soyons pas naïfs. Même en faisant attention, le développement des pays les plus pauvres entraînera mécaniquement une hausse de la pollution, des quantités d’énergies fossiles et d’espaces consommés, même si une partie (sauf pour l’espace) de ces surconsommations pourrait se trouver compensée par une réduction des gâchis et des gaspillages dont font preuve les pays les plus riches (en admettant qu’ils le veuillent bien, on entend tous les jours les cris et les protestations que provoque la moindre hausse du prix des carburants).

Il est donc essentiel d’accompagner toute politique de développement d’une politique antinataliste pour limiter ses effets néfastes sur l’environnement.

Je ne prétends pas que cela fonctionnera partout et autant que souhaité, ni même que cela ne constituera pas qu’une cause secondaire (par rapport au développement général) de la baisse de la fécondité. Mais il faut le faire en même temps pour réduire autant que faire se peut la durée de la transition démographique durant laquelle les populations explosent.

 

L’énergie.

Un autre élément à long terme devrait rapprocher les écologistes en général et la Fondation pour la Nature et l’Homme de telles prévenances démographiques. C’est la question de l’énergie. Les seules énergies durables sont les énergies renouvelables, or ces modes de production ont une « intensité » moindre que la consommation de pétrole ou la production d’électricité nucléaire (qui pose certains problèmes et n’est certainement pas généralisable à l’ensemble de la planète).

Avec les énergies renouvelables, et même en économisant, il est difficile de faire vivre les immenses concentrations urbaines de notre monde et de répondre aux exigences de transports et de déplacements des sociétés modernes (exigences qu’il faudra de toute façon revoir à la baisse).

Autrement dit, le non-renouvelable n’est pas durable et le durable n’est pas adapté aux fortes densités.

Militer pour l’utilisation d’énergies renouvelables sous-entend d’accepter de plus faibles densités de population. C’est d’ailleurs ainsi, en comptant sur des énergies renouvelables et avec des effectifs bien moindres que l’humanité a vécu l’essentiel de son histoire. L’énergie éolienne a transporté les hommes sur toutes les mers du monde et moulu le grain bien avant d’être considérée comme le fin du fin de la modernité (même si aujourd’hui les éoliennes font débat).

 

De l’espace pour les animaux, de l’espace pour les forêts.

Les animaux, mais aussi la flore, ont besoin d’espace. D’ailleurs, Nicolas Hulot l’a reconnu au cours de notre entretien : « vous avez raison » a-t-il répondu à ma remarque sur ce sujet.

Il n’existe pas d’alternative. On ne fera jamais vivre la grande faune, et en particulier les prédateurs, au milieu de la population. Notre présence en nombre interdit de facto celle des grands animaux

Même tous frugaux, même tous respectueux de l’environnement, nous ne saurons concilier nos effectifs actuels et plus encore ceux que l’on envisage pour demain, avec l’existence d’une véritable faune sauvage.

Rappelons que les Etats-Unis et le Canada qui sont pourtant parmi les pays les plus montrés du doigt par les écologistes sont les seules nations occidentales développées à héberger une « mégafaune » encore digne de ce nom. Pourquoi aux Etats-Unis et au Canada plutôt qu’en Europe de l’Ouest au style de vie comparable ?

Pour une raison incontournable : la densité démographique. Les Etats- Unis ont 33 habitants au kilomètre carré, le Canada 3,4 tandis que la plupart des pays européens en abritent entre 100 et 350 (400 même pour les Pays Bas !). Dans les deux nations Nord-Américaines se trouve encore de la place pour des espaces vierges et donc pour la faune et la flore. Ce n’est plus le cas en Europe et bientôt, cela ne le sera plus dans nombre de pays en voie de développement.

Ce raisonnement remet en cause l’universalité de certains calculs basés sur une « empreinte écologique » qui ne prendrait en compte que les émissions de CO2 ou d’autres « polluants » et selon laquelle un américain « vaut » (c’est à dire pollue ou impacte sur la planète) comme 20, 30 ou 50 habitants de telle ou telle nation moins favorisée.

Les choses ne sont pas si simples et il est bien hasardeux de résumer l’impact d’un être humain à un seul chiffre.

Ajoutons d’ailleurs que les modifications climatiques qui accaparent aujourd’hui l’essentiel des débats (et par là des éléments des calculs d’impact individuel) pourraient avoir des effets limités à quelques siècles alors que la disparition des espèces liée à nos effectifs aura des conséquences sur des millions d’années. Combien faudra-il de temps à la nature pour « réinventer » un tigre ou son équivalent ?

Ce débat sur les animaux correspond à une réalité bien matérielle mais il a aussi un sens moral. Une humanité qui se moquerait du sort qu’elle réserve aux autres espèces ne serait tout simplement pas digne des efforts consentis pour la préserver et pour lui assurer un avenir supportable. C’est là aussi le sens profond d’un combat pour une démographie plus modeste et plus responsable.

____________________________________________________________________________________________ 

(1) Cette situation devrait perdurer jusque vers 2025. Au-delà, selon toute vraisemblance, c’est l’Inde qui passera en tête de ce classement démographique. Difficile d’imaginer ce que donnera ce pays immense qui en 2050 aura une densité supérieure à 550 habitants au kilomètre carré (4,8 fois la densité française d’aujourd’hui) et qui devra faire vivre plus d’un milliard et demi d’habitants dont plusieurs centaines de millions de personnes âgées. Qui osera alors prôner une augmentation de la natalité pour lutter contre le vieillissement de la population ? Et pourtant, nombreux sont encore les économistes qui prédisent à l’Inde un avenir plus brillant qu’à la Chine grâce à son dynamisme démographique !

nb: L'ensemble des arguments présentés ici ont été préalablement publiés sur le site de l'association Démographie Responsable 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 09:48

Le vent de révolte qui secoue aujourd’hui l’Egypte s’appuie sur deux motifs de mécontentement : L’absence de démocratie mais aussi les difficultés de la vie quotidienne liées en particulier aux prix de l’alimentation et au  fort taux de chômage chez les jeunes. Deux points très préoccupants.

Comment ne pas voir qu’à la source de ces problèmes se trouve la question démographique ?

L’Egypte compte 85 millions d’habitants pour une surface d’un million de kilomètres carrés soit un peu moins de deux fois la France. Chacun sait toutefois que ce pays n’est en réalité habitable et cultivable que sur une faible proportion de ses terres.

 A 90 % la population et les cultures (qui se font inévitablement concurrence) se concentrent dans le delta du Nil ainsi que sur une bande d’une dizaine de kilomètres de large au bord du fleuve sur 1000 kilomètres, du Caire jusqu’au pied du barrage d’Assouan. Grosso modo l’Egypte ne peut compter pour vivre et se nourrir que sur une quarantaine de milliers de kilomètres carrés. Ainsi ramené à la « surface utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2000 habitants au kilomètre carré : Imaginez le niveau de la population française avec une telle densité !

L’Egypte est donc surpeuplée au regard de ses capacités réelles et ce surpeuplement se traduit par une forte dépendance alimentaire déja illustrée en avril 2008 par les fameuses « émeutes de la faim ». L’Egypte se trouve ainsi fragilisée par toute hausse du prix des denrées alimentaires. Ne pouvant les produire elle-même, elle les achète à l'extérieur et paye cash toute élévation des cours mondiaux, qu’elle provienne d' une tendance haussière générale ou  soit le fruit d’une spéculation passagère.

En plus du niveau de ses effectifs le pays souffre de la rapidité de leur évolution. En 200 ans, soit en seulement trois fois la vie d’un homme, l’Egypte a, selon les sources, multiplié ses effectifs par …20 ou par 40 ! (Les estimations de la population égyptienne en 1810 s’étagent de 2 à 4 millions d’habitants). Si l’ensemble de la Terre avait suivi la même pente, notre planète compterait aujourd’hui entre 20 et 40 milliards de terriens ! (nous étions un milliard en 1810)

Cette croissance est toujours très élevée : il y avait 21 millions d’Egyptiens en 1950, il y en a 85 millions aujourd’hui soit 4 fois plus en 60 ans. Pour 2011, l’Ined indique pour ce pays un taux de natalité de 23,8 pour mille, 2,73 enfants par femme et un taux de croissance annuel de la population de 1,7 % soit une augmentation de 1,4 million du nombre d’habitants chaque année ! Ces chiffres expliquent l’extrême jeunesse de la population égyptienne (30 % des égyptiens ont moins de 15 ans !) et donc l’arrivée continue d’un grand nombre de personnes sur le marché du travail. Un travail que justement, dans ses conditions, nul ne peut leur proposer.

Les autorités égyptiennes sont conscientes du problème, et savent parfaitement le défi que leur pose la démographie, « La croissance démographique est un obstacle essentiel à nos efforts pour le développement et l’élévation du niveau de vie », déclarait en 2008 le président égyptien Hosni Moubarak (voir article publié repris par le site Géopopulation). Cette conscience, hélas, ne suffit pas pour se traduire dans les faits par une politique efficace de lutte contre la surnatalité. Tous les acteurs de la vie politique égyptiennes d’ailleurs n’y souscrivent pas.

Encore une fois, la convergence d’une densité de peuplement excessive et d’une croissance trop rapide conduisent les hommes à la souffrance. Cela avait été le cas à Haïti où ces deux phénomènes avaient largement aggravé les conséquences du tremblement de terre. C’est aujourd’hui le cas en Egypte, et le régime qui prendra le relais, aussi démocratique soit-il, aura bien du mal à sortir le pays de l'ornière dans laquelle des décennies de laxisme démographique l'ont précipité. La démocratie elle-même, dont l'absence est l'autre cause du soulèvement populaire sera difficile à établir dans un pays soumis au manque structurel.

C’est en réalité l’humanité entière qui se trouve sous la pression de son propre nombre. Les mêmes causes favorisant les mêmes effets, à moins que notre espèce ne s'investisse clairement dans la stabilisation de la population mondiale, les révoltes du Maghreb en annoncent d'autres.

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Sur ce sujet voir également

La crise égyptienne : Une crise malthusienne ?

Tunisie, Egypte, Algérie : Printemps des peuples ou début des crises ?  

 

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 08:14

        Evaluation de nos effectifs au 1er janvier 2011.


                                   En 2011         En 2010             Croissance  
Sources 
            (en millions)         (en millions)            (en millions)    (en %)

INED                            6 946              6 866             +  80        +   1,
17 %
Population data.net      6 916              6 833             +  83        +   1,21 %
Worldometers              6 894              6 816             +  78        +   1,14 %
Terriens.com                6 908              6 831             +  77        +   1,12 %
            

Moyenne :                  6 916             6 836              + 80         +  1,17 %



Au 1er janvier 2011 à 0 h nous  étions environ 6,916 milliards d'êtres humains sur Terre, soit    80 millions de plus que l'an dernier (en moyenne pour les données disponibles). Selon les différentes estimations le sept milliardième d'entre nous verra donc le jour à la fin de cette année ou au début de l'an prochain.
Rappelons que la population de la Terre s'accroît d'environ   215 000 habitants quotidiennement, résultat approximatif du solde journalier de  365 000 naissances et de 150 000 décès. A ce rythme, tous les 13 ans nos effectifs augmentent d'un milliard. Notez que, contrairement à ce qui se dit souvent, la croissance en termes absolus comme en termes relatifs ne ralentit guère ces dernières années (voir l'article du  01/01/2010)

L'estimation de Terriens.com est reprise par l'association Démographie Responsable.
L'estimation  (6 868 millions) de l' Optimum Population Trust, une association britannique qui lutte pour une démographie plus raisonnable, ne peut être retenue, car sa comparaison avec les chiffres de l'an dernier serait incohérente. L'OPT a revu ses bases en cours d'année réduisant son estimation de la population mondiale de 100 millions de personnes.

Il en est de même du très sérieux US Census Bureau dont l'estimation (6 891 millions au 1/1/ 2011)  donnerait une croissance de plus de 97 millions par rapport à l'an dernier, ce qui est tout à fait improbable et très éloigné des autres sources. 

Parmi les sources retenues, seule l'INED peut être considéré comme un véritable professionel de la statistique démographique, les autres ne sont que des diffuseurs. Son estimation est-elle plus exacte ?  

Pour  des données plus complètes sur la population mondiale, voir sur ce site : Les chiffres clefs de la population.    .  L'ensemble des chiffres ici proposés ont été constatés sur les compteurs ci-dessus et arrondis au million le plus proche.

Voir également pour les autres années la série d'articles :

 

La population mondiale au 1er janvier :

2009 (6,759 milliards), 2010 (6,838 milliards), 2011 (6,914 milliards),

2012 (7,003 milliards), 2013 (7,082 milliards), 2014 (7,162 milliards),

2015 (7,260 milliards), 2016 (7,358 milliards), 2017 (7,440 milliards),

2018 (7,534 milliards), 2019 (7,637 milliards), 2020 (7,703 milliards)

2021 (7,800 milliards), 2022 (7,888 milliards), 2023 (7,984 milliards).

 

 

 

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 10:20

 

  Un texte de M. Raymond Monédi  

 

3.., 6.., 9.., le BAIL SUICIDAIRE de L’HUMANITE


Non,...il ne s’agit pas de location immobilière !
Il s’agit de nous !
Nous les Hommes, les Terriens, les Fous de la Terre. De 3 Milliards d’habitants en 1960, nous sommes passés à 6 Milliards en l’An 2000 et, nous devons être ...9 Milliards en 2050.
Une telle progression de l’Humanité, est totalement absurde, impensable, totalement irresponsable. Mais comment pouvons nous, NOUS, êtres pensants, intelligents et sensés, du moins le croyons-nous, regarder et surtout accepter, cette progression exponentielle de notre population, sans penser et sans frémir à l’inéluctable ‘Apocalypse humaine’ qui nous attend

   

Reviens MALTHUS,....... ils sont Devenus Fous les Terriens  

Le Malthusianisme a été, et est toujours très décrié. Il faut admettre que dans leur égoïsme apparent, ses théories sont à premières vues choquantes ! Dire que dans un Pays donné, plus la population s’accroît et plus la part de gâteau de chacun diminue, dérange notre humanisme un peu trop laxiste. Personne ne veut penser au danger latent, provoqué par une surpopulation débridée. Personne ne veut voir le futur ; nous sommes les autruches du Destin !

Dés que l’on évoque ces problèmes de population et d’équilibre humanitaire, on ne peut s’empêcher de faire référence au Pasteur T. R. MALTHUS, qui dans un essai publié en 1798, fut le premier à faire état des dangers de l’accroissement excessif de la population. Et pour rétablir l’équilibre il préconisait purement et simplement la restriction volontaires des naissances,.... par l’abstinence ! Il est vrai qu’à l’époque, hors la continence et la chasteté, les moyens étaient limités. Il ne faut donc pas s’étonner du tollé quasi général et du refus total que reçue sa théorie dés sa sortie ; et qu’aujourd’hui encore, alors que le ‘contrôle des naissances’ est bien plus facile à réaliser, le malthusianisme soit toujours autant décrié. En parler est souvent considéré comme un crime de lèse-Humanité.

 

Et si pourtant, ....... MALTHUS avait raison 

Il semble que personne ne veuille comprendre qu’il n’y a pas d’autre solution. Personne ne veut admettre que le nombre de convives possible autour d’une table, dépend directement de la dimension de la table ! Ainsi une chose est certaine, la dimension de notre Terre étant ce qu’elle est, le nombre de Terriens sera celui .....qu’il doit être ! Il faut bien comprendre en effet, que cet équilibre vital : ‘gâteau/convives’ ou ‘ressources terrestres/populations’ se fera ! Il se fera de Gré, c’est à dire intelligemment et en douceur, ou bien, il se fera de Force et dans la douleur... par des catastrophes naturelles ou par des guerres fratricides en séries.

Ainsi, en ce début de 3 ème Millénaire, l’Humanité a un choix capital à faire : " Pour parvenir à cet ‘équilibre vital’ durable et inévitable, qu’est-il préférable pour elle : Réduire le volume de Production, .... ou réduire le volume de Population ? Qui ist la Question ! Tout le reste n’est que ratiocinations de clercs ou d’économistes irresponsables ou intéressés. Car pour ces Gens là, capitalistes invétérés, plus il y a de population, plus il y a de production et, plus il y a consommation ; c'est-à-dire,..... plus de fric à gagner !

 

La Nature plus réaliste que les Hommes. 
 

Force nous est de constater que dans la Nature, il y a un Système de régulation de toutes les espèces vivantes. Au-delà de la sélection naturelle et de la régulation écologique, il semblerait que par des excitations et des inhibitions hormonales sexuelles, il y aurait comme une planification naturelle des naissances, qui assurerait un équilibre optimal des populations, en fonction des écosystèmes en présence. Pour faire plus simple disons que : " dans un lieu donné, s’il y a à un moment donné, moins de nourriture, herbes, fruits ou ........, pour une espèce donnée, cette espèce verra, par la baisse de fertilité des gamètes des ses individus mâles, son taux de procréation diminuer ! Ceci on le comprend, pour adapter la population animale à la nourriture disponible, afin que chaque individu puisse subsister.

Pour ce qui nous concerne, il est remarquable de noter que depuis quelques temps de nombreux scientifiques et le Corps médical, constate une baisse notoire de la fertilité des spermatozoïdes humains ! ! Ne serait-ce pas là, un signe avant coureur de notre Dame Nature pour nous alerter de l’ardente nécessité de réduire notre taux de natalité ?

 

Même si on ne les aime pas,..... les chiffres parlent forts 

Et lorsque les chiffres ‘hurlent’, force nous est de les entendre ! Alors essayons par un calcul simple, de démontrer l’importance que joue le nombre d’Habitants sur Terre. Prenons le cas de nos problèmes climatiques que nous provoquons par nos émissions excessives de gaz à effet de serre et réfléchissons :

- supposons par exemple, que chaque Etre humain rejette 100 Kg de CO2.

- Supposons également que demain, grâce à des sacrifices et à des privations, grâce à Kyoto, à Copenhague et aux nouvelles taxes carbones, nous parvenions à réduire nos rejets de CO2..... de 30 %, c'est-à-dire de passer de 100 Kg  à 70 Kg. par Habitant, nous aurions :

 

- Aujourd’hui, un rejet de  :     6.000.000.000 de Terriens x 100 Kg = 600 milliards de Kg de CO2.

- Demain, nous serions à ... : 6.000.000.000 de Terriens x 70 Kg   = 420 milliards  de Kg" de CO2.

- En 2050, nous serions à... : 9.000.000.000 de Terriens x 70 Kg  = 630 milliards de Kg de CO2"

C'est-à-dire ‘qu’après-demain’, en 2050, tous les efforts et les sacrifices que nous aurons faits pendant 50 ans, n’auront servi à rien, et ‘l’Humanité d’alors’, polluera l’atmosphère tout autant sinon plus, qu’aujourd’hui ! Et ce, tout simplement, parce que nous aurons bêtement laissé la population mondiale s’accroître de 50 %, ..... en passant de 6 à 9 milliards !

Mais comprenons nous bien, il ne s’agit pas, en ce début de millénaire, de tout brutaliser et de tout casser.....pour revenir aux 3 milliards de 1960. Il suffirait dans un premier temps, de marquer une sérieuse pause procréative, afin de rester bien sagement, pendant quelques décennies, à notre niveau actuel de population ; 6 milliards de Terriens.

 

Pollution de l’air et assèchement des Matières premières. 

On comprend bien que la dégradation croissante de notre environnement est en relation directe avec l’accroissement de la population humaine, qui pour vivre, pompe littéralement toutes les ressources de notre Planète nourricière. Aujourd’hui on commence à s’inquiéter, en priorité, de la diminution des ressources énergétiques et notamment, bien sûr, du pétrole ! Mais demain, avec la surpopulation annoncée, nous manquerons également d’aluminium, de cuivre, d’acier, de platine, de gaz naturel, etc ...etc..... Et cela pour le ‘sous-sol’, mais que dire pour le ‘sol’, pour tout ce qui est à la surface du globe et que nous asséchons allégrement :

 

* L’eau potable par exemple. L’eau, indispensable à la vie ! Déjà, nous commençons à sérieusement en manquer avec ‘seulement’ nos 6 milliards d’Habitants du moment, mais comment ferons-nous lorsque nous serons passés à 9 milliards, c'est-à-dire à moitié plus ?

* Les ressources de la mer, non plus, ne sont pas illimitées ; Aujourd’hui, les sur-pêches industrielles ne permettent même plus aux stocks de poissons de se reconstituer. Effarant !

* Les forêts également ; pour répondre aux besoins de plus en plus importants de bois, mais aussi de...... surfaces cultivables, on déboise à tout va. On supprime tous les grands poumons de la Planète, sans penser que les arbres, qui ont un mode respiratoire inversé à celui des Hommes doivent certainement concourir à l’équilibre de la biosphère. En effet, les arbres, qui se nourrissent de carbone, aspirent des tonnes de CO2, que nous Humains avons en trop, et rejettent de l’Oxygène, dont nous par contre, avons grand besoin.

 

Développement durable et démographie 

Qu’on l’admette ou pas, à l’aube d’un nouveau millénaire, la surpopulation due à l’inconscience et à l’égoïsme des Hommes, épuise la Terre. Ses ressources commencent à se révéler insuffisantes et déjà plus de 3 milliards d’Humains souffrent de la faim ; comment peut-on penser, sans frémir, qu’en ce moment même dans les Pays du Tiers-Monde, toute les 6 secondes, un Enfant meure de faim ! Les grands Clercs qui dirigent la planète craignent un grand crash alimentaire,.....mais cela ne les empêche pas d’utiliser des tonnes et des tonnes de céréales pour produire du ‘bio-carburant’ afin que les voitures puissent continuer de rouler ! Et dire qu’après, ces mêmes Experts osent parler de " Développement Durable " ; cette fumisterie, cette hypocrisie, destinée à donner bonne conscience aux Pays industrialisés !

Mais pourquoi ne veut-on pas voir les choses en face ? Pourquoi, son-ils si nombreux les gens qui refusent de comprendre que la ‘surpopulation’ est la cause de tous nos maux ; de nos maux actuels et aussi de ceux à venir. Pourquoi ne veut-on pas entendre parler de ‘surpopulation’, parler de ‘dénatalité’ ? Pourquoi ces mots sont-ils, les tabous des tabous ?

 

Surpopulation et Dénatalité ?.....Et DIEU dans tout ça ? 

De nos jours encore, peu nombreux sont les spécialistes : les philosophes, les psychologues, les sociologues et autres anthropologues, qui se risquent à parler ouvertement de ces sujets, notamment de la ‘limitation des naissances’, et donc de la ‘dénatalité’. On peut penser que la raison de cette réserve est d’ordre religieux et aurait pour origine, la BIBLE. En effet, cet ouvrage fondamental des 3 grandes religions monothéistes, relate dans la ‘Genèse’, qu’après avoir créé l’Homme et la Femme, DIEU leur a dit : " Croissez et Multipliez vous ..... ". Et ce sont ces quelques mots, connus de tous, qui pousse les Hommes, croyants ou non, à procréer de façon inconsidérée et excessive.

Malheureusement cette phrase, rapportée dans la Bible, .....est incomplète. Peut-être que le scribe originel, ayant cassé la mine de son crayon, ou étant tombé en panne d’encre, n’a pas pu finir de l’écrire ; sinon nous saurions tous que le message intégral est :

" Croissez et Multipliez vous ....., répartissez vous sur la Terre entière, mais de façon intelligente ! Dans votre développement futur, ayez garde de toujours respecter la dignité et l’intégrité des Hommes. Ne faites pas n’importe quoi, la multitude de vos descendants, devra connaître un développement raisonnable et harmonieux ! Maîtrisez les naissances pour toujours garantir, la santé et l’éducation de vos Enfants ! Ceci, afin qu’en grandissant ils génèrent une ‘Humanité’ heureuse et prospère.

Et, lorsque vous serez plus nombreux, ne vous lancez pas dans une croissance effrénée ! Veillez à ce que votre population et vos ambitions ne dépassent jamais les possibilités de votre Terre et des ressources matérielles que j’y ai incorporé ! Veillez à valoriser ces richesses, à les décupler,.....et à vous les partager équitablement ! Ceci, afin que les plus misérables d’entre vous, puissent : manger suffisamment, se loger convenablement et s’habiller décemment ! A présent mes Enfants,........ Allez,...vivez,.... aimez,... et prospérez.

Ainsi parla DIEU,....mais faute de le savoir, l’Humanité est dans, le pot au noir.

_____________________________________________________________________________________________

 

Tous nos remerciements vont à M. Raymond Monédi qui a bien voulu autoriser la publication de ce texte que vous trouverez parmi beaucoup d'autres, sur le site du Cercle PEP (Pour un Progrès Equitablement Partagé) dont M. Monedi est le rédacteur en chef.

M. Monédi, ancien chef d'entreprise (Exameca) est également l'auteur de plusieurs ouvrages dont :  35 heures  Pour une nouvelle société publié aux éditions Buchet- Chastel.   

Note d' Economie durable :  Depuis la rédaction de cet article la Terre ne compte plus 6  mais presque 7 milliards d'habitants, ce qui ne fait que renforcer l'argumentation développée. 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 12:56

 

La maîtrise de la démographie constitue un levier déterminant pour la construction d’un monde et d’une économie durable.  

Les débats sont vifs sur ce thème. D’abord parce que les préférences démographiques correspondent à des choix de société mais aussi touchent au nombre d’enfants de chacun d’entre nous, c’est à dire à quelque chose d’intime et de considéré comme sacré. Toutefois, certaines divergences sont d’ordre technique, les chiffres des uns s’opposent à ceux des autres, pour le présent, mais surtout pour le futur.

Combien donc serons-nous demain ou plutôt après demain ? En effet, pour les trois ou quatre prochaines décennies les jeux semblent faits, la Terre portera (supportera ?) neuf milliards de terriens à la moitié de ce siècle. Le futur plus éloigné reste par contre très incertain : de faibles différences dans les hypothèses de fécondité peuvent, avec le temps, conduire à des situations très contrastées.  

Afin de visualiser cette sensibilité aux conditions initiales et pour vous aider à vous faire une image de ce que pourraient être les effectifs de notre pays dans les temps à venir, voici un logiciel de simulation.  

En partant de la situation de la France début 2010, (près de 66 millions d’habitants, ensemble de l’outre mer inclus) vous pourrez, en fixant vous-même la valeur d’un certain nombre de paramètres, visualiser l’évolution démographique nationale.

Vous pourrez ainsi faire varier le nombre de naissances par femme, la plage des âges de fécondité, le moment d’entrée et de sortie de la vie active et constater pour toutes les années suivantes l’évolution des effectifs (totaux, par sexe et par tranche d’âge), du nombre de naissances totales (et par tranche d’âge des mères), du nombre et de la proportion d’actifs ( bien utile dans l’actuel débat sur les retraites).

Le logiciel vous présentera également " en direct " une animation de la pyramide des âges. Notez que les valeurs paramétrables proposées par défaut sont celles effectivement constatées dans notre pays au début de ces années 2010.  

Tous nos remerciements vont à M. Daniel Cronenberger qui a réalisé ce programme pour l’association Démographie Responsable et l’a mis gracieusement à notre disposition.

                Accès au logiciel de simulation de la population française.

 

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 06:20


      Nous évoquons souvent la question démographique.
      Il est bon sur ces sujets d'avoir à l'esprit les ordres de grandeur.
      Vous trouverez ci-dessous une estimation des effectifs de
      l'humanité sur différentes échelles de temps.

___________________________________________________________

Evolution de la population  depuis la révolution néolithique

                                      (En milliards d'habitants sur les 12 000 dernières années) 

courbe-population-wiki.png

Source : Wikipedia
_________________________________________________________
 

    Evolution de la population mondiale depuis 2000 ans


                                                                                                          (en millions d'habitants)

 


  
  Année      Effectifs          Années     Effectifs          Années    Effectifs
 
            0  :     250                   700   :      210                 1400   :        360

       100   :     250                   800  :       220                 1500   :        500

       200   :     250                   900  :       240                 1600   :        560
 
       300   :     200                 1000  :       260                 1700   :        640

       400   :     200                 1100  :       310                 1800   :        900

 
      
  500   :     200                 1200  :       360                 1900   :     1 650

      600   :     200                1300  :       400                 2000 (*) :     6 020



Sources : Moyennes réalisées par l'auteur à partir de différentes sources notamment celles présentées par l'US Census Bureau, par l'INED ou par  Wikipedia.

(*) L'estimation pour l'année 2000 (6 020 millions d'habitants) différe de celle du tableau suivant.(6 092 à mi-année il est vrai). La plupart des experts estiment que nos effectifs ne sont guère connus qu'a 1% près. Cela ne change rien quant à l'analyse de l'évolution.


Courbe de cette même évolution

courbe rouge DR
On note le caractère relativement stable (voir même la baisse) de la population mondiale au cours du premier millénaire de notre ère, même si, bien sûr, les données sur cette période sont entachées d'une certaine incertitude.

Globalement :

-  la population est stable de l'an 0 à l'an 1000
-  elle augmente doucement de l'an 1000 jusqu'à la révolution industrielle
-  elle explose avec la révolution industrielle
-  elle "sur-explose" au 20ème siècle, l'assymptote à la courbe étant quasi verticale.

Source:  Courbe réalisée par M. Rémi Manso de l'association Démographie Responsable

_______________________________________________________________________________________________


Evolution de la population mondiale depuis un siècle

                             Effectifs en millions, taux de croissance annuel en % (*)
                             Source : US Census Bureau

Années   Effectifs   Croissance        Années     Effectifs  Croissance

1900 :   1 650       +  0,4  %                1960 :       3 042      +  1,3 % (**)

1910 :   1 700       +  0,6  %                1970 :       3 712      +  2,1 %

1920 :   1 860       +  1,0  %                1980 :       4 553      +  1,7 %

1930 :   2 070       +  1,0  %                1990 :       5 284      +  1,6  %

1940 :   2 300       +  1,0  %                2000 :       6 092      +  1,3 %
   
1950 :   2 520       +  1,4  %                2010 :       6 870      +  1,2 %

(*) Pour les années 1900 à 1950 le taux annuel de croissance a été calculé par l'auteur comme une moyenne de la croissance des dix années antérieures et postérieures. A partir de 1960 il s'agit du taux indiqué par l'US Census Bureau

(**) ce taux de croissance pour l'année 1960 n'est pas représentatif de l'augmentation de la population au cours de cette période.En moyenne entre 1955 et 1965 la croissance annulle de la population était d'environ +1,9 %. En 1960 ainsi qu'en 1959 la croissance a fortement été entachée des millions de morts et de "non naissances" provoqués par le 'grand bond en avant' chinois. Ce phénomène est encore plus explicite dans le graphique ci-dessous où l'on distingue la forte baisse  du taux de croissance global au cours de ces années. Le poids démographique de la Chine est tel qu'un changement dans ce seul pays marque profondément l'évolution mondiale.





Croissance de la population mondiale sur le siècle en cours
                           (Taux de croissance annuel en % sur la période 1950 -2050)

worldgr.gif


Source de ce graphique   : US Census Bureau


______________________________________________________________________________________________

Evolution de la population mondiale pendant  la dernière décennie

                 Effectifs en millions, estimations  à mi-année, croissance en % par an 
                               
 Années   Effectifs   Croiss             Années       Effectifs       Croiss                               
 
    2000    :    6 092     + 1,29  %            2006      :     6 554     + 1,18   %
    2001    :    6 170     + 1,28             2007      :     6 632     + 1,19   %
    2002    :    6 246     + 1,23             2008      :     6 710     + 1,14   %
    2003    :    6 322     + 1,22  %            2009      :     6 790     + 1,18   %
    2004    :    6 399     + 1,22  %            2010 (*)  :     6 870     + 1,18   %  
    2005    :    6 477     + 1,22             



Sources : US Census Bureau
(*) Pour 2010 : Prévisions

______________________________________________________________________________________________

Note : Une version très proche de cet article est désormais disponible dans les pages fixes de ce site,  dans la rubrique : les chiffres clefs.


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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 08:17

       
        Evaluation de nos effectifs au 1er janvier 2010.



Source                     En 2010            En 2009             Croissance  
                                 (en millions)    (en millions)  (en millions)    (en %)

INED                            6 866              6 788              78          +   1,15 %
Population data.net      6 833              6 750              83          +   1,23 %
Worldometers              6 816              6 738              78          +   1,16 %
US Census Bureau      6 794                          (non relevé)
OPT                              6 889                          (non relevé)
Terriens.com                6 831                          (non relevé)

Moyenne :                   6 838              6 759              79          +  1,17 %

(sur les trois premières sources)

   Au 1er janvier 2010 à 0 h nous  étions donc presque  80 millions de plus que l'an dernier (en moyenne pour les données disponibles).

   Si le taux de croissance de l'humanité continue de diminuer très légèrement, sa croissance absolue, qui avait marqué une certaine baisse est repartie à la hausse.

   Selon le US Census Bureau (sorte d'INED américain qui gère l'International Data Base, une base   très complète), nous avions atteint une croissance annuelle de plus 87 millions en 1987 pour revenir  à une augmentation de  76 millions par an en 2002.
    Notez que cet établissement prévoit pour cette  année et les années à venir une croissance légèrement inférieure aux 79 millions ici indiqués. 


    Cette croissance correspond à  l'ajout quotidien de 215 000 hommes sur Terre:  résultat du solde journalier d'environ  365 000  naissances et 150 000 décès.
    Si nous retenons une densité  comparable à celle de la France métropolitaine (115 habitants par kilomètre carré environ), ce sont plus de  1 850 kilomètres carrés qui, chaque jou,r se trouvent nouvellement peuplés.

     En 10 jours seulement, c'est l'équivalent d'une ville comme Paris qui s'additionne à nos effectifs.

 

    Notons que " l'année démographique " a été marquée par le passage du seuil du milliard d'habitants sur le continent africain.

     Enfin, c'est  en 2012 que sera franchi le cap des 7 milliards, celui  des 6 milliards avait été atteint  en 1999.
     Il avait fallu à l'humanité environ 10 000 ans (*) pour atteindre le premier milliard et un peu plus de 100 ans pour passer de un à deux milliards.
      Aujourd'hui, c'est tous les 13 ans que nous "gagnons"  un milliard d'habitants  !
 ________________________________________________________________ 

(*) En prenant la révolution néolithique comme point de départ de l'humanité "moderne".

-    L'estimation de Terriens. com est reprise par l'association Démographie Responsable.
- L' OPT, c'est à dire l' Optimum Population Trust, est une association britannique qui lutte pour une démographie plus raisonnable.


   Parmi les sources retenues, seuls l'INED et l'US Census Bureau (International Data Base) peuvent être considérés comme de véritables professionnels de la statistique démographique, les autres ne sont que des diffuseurs. Leurs estimations sont-elles plus exactes ? Difficile à dire. Pour les pays qui ne sont pas les leurs, même ces deux organismes ne font (en partie, parce qu'ils conduisent aussi des recherches sur le reste du monde) que transcrire l'information d'instituts nationaux.

   Globalement les démographes estiment que la population mondiale est connue dans une fourchette de 100 millions. En arrondissant, nous serions donc  entre 6,8 et 6,9 milliards en ce jour de nouvel an 2010.

      Voir également, pour les autres années, la série d'articles :

La population mondiale au 1er janvier :

2009 (6,759 milliards), 2010 (6,838 milliards), 2011 (6,914 milliards),

2012 (7,003 milliards), 2013 (7,082 milliards), 2014 (7,162 milliards),

2015 (7,260 milliards), 2016 (7,358 milliards), 2017 (7,440 milliards),

2018 (7,534 milliards), 2019 (7,637 milliards), 2020 (7,703 milliards),

2021 (7,800 milliards), 2022 (7,888 milliards), 2023 (7,984 milliards).

Voir également pour un point plus général :

Les chiffres clefs de la population

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 12:41


    Que la maîtrise de nos effectifs constitue un élément clef de notre bonne gouvernance environnementale est une idée qui commence à faire son chemin en dehors même des cercles écologistes (surtout en dehors, parfois !)

    Ainsi, sous la plume de Diane Francis, le très sérieux Financial Post, dans son édition du 8 décembre dernier évoque directement la question. Les suggestions de Madame Francis vont même parfois au delà de nos propres positions (en particulier sur la politique chinoise de l'enfant unique).

 

 

   Vous pouvez découvrir cet article  via le lien :

                          http://www.financialpost.com/story.html?id=2314438



   Vous trouverez ci-dessous la version  française. 

   Tous nos remerciements vont à Madame Alice Garnier qui a bien voulu en assurer gracieusement la traduction.


" "La vérité qui dérange" et qui plane au dessus de la conférence de Copenhague de l'ONU n'est pas que le climat se réchauffe ou se refroidisse, mais que les humains sont en train de surpeupler la planète.

    Une loi planétaire, s'inspirant de la politique chinoise de l'enfant unique, est le seul moyen d'inverser l’actuel taux désastreux de natalité mondial qui est de un million de naissances tous les quatre jours.


    Les autres espèces de la planète, la végétation, les ressources, les océans, les terres arables, les réservoirs d’eau et l'atmosphère sont en train d’être détruits en raison de la forte augmentation du taux de reproduction de l'humanité.

    Ironiquement, la Chine, malgré ses centrales au charbon polluantes, est le leader mondial en termes de structuration des politiques de lutte contre la dégradation de l'environnement, grâce à sa politique de l’enfant unique.


    La logique de tout ceci est la suivante:


   - Si les femmes ne mettaient au monde qu’un seul enfant à partir de maintenant, la population mondiale passerait du niveau actuel de 6,5 milliards à 5,5 milliards en 2050, selon une étude réalisée pour l’académie scientifique de l'Institut de démographie de Vienne.


   - En 2075, il y aurait 3,43 milliards d’êtres humains sur la planète. Cela aurait des effets positifs immédiats sur les forêts du monde, les autres espèces, les océans, la qualité de l’atmosphère et les niveaux de vie.


   - Ne rien faire, en revanche, se traduira par une population " non soutenable " de neuf milliards d’êtres humains en 2050.


    Les humains sont peut être les seuls animaux rationnels mais ils doivent encore le prouver. Les progrès médicaux et les autres avancées scientifiques ont été bénéfiques en offrant des taux de mortalité infantile plus bas ainsi que la longévité. Tous deux sont les bienvenus, mais l'humanité n'a pas encore modifié en conséquence ses comportements pour tenir compte du fait que la planète ne peut accueillir autant de gens, en particulier si ces milliards de personnes possèdent des réseaux de chauffage et des voitures.

    Le problème est simple. C'est dramatique. Et pourtant les dirigeants du monde ne l’ont même pas mis à leur ordre du jour à Copenhague. A la place, il y aura des séances de photos, des poses, des bla-bla sur la science du climat et la fraude du réchauffement climatique, des déclarations sur des parcs éoliens géants et des subventions pour les marchés de permis d’émission de CO2.

   
    Mais rien de tout ceci ne fonctionnera si la politique chinoise de l'enfant unique n’est pas imposée. Malheureusement, elle rencontre de puissants adversaires. Les dirigeants des grandes religions fondamentalistes prêchent en faveur de la procréation et sont farouchement opposés au contrôle des naissances. Et la plupart des dirigeants politiques des économies émergentes perpétuent ce désastreux " Catch-22 " (Ndlr : dilemme inextricable): beaucoup d'enfants (de fils) permet d’éviter des souffrances résultant de l’absence de sécurité sociale ou de développement économique mais empêche également ces protections ou ce développement.

 
    La Chine a prouvé que la limitation des naissances est une politique intelligente. Sa classe moyenne se développe, tous les citoyens disposent d'un logement, de soins de santé, d'éducation et de nourriture, et le cinquième de l’humanité qui y vit n’est pas responsable de la surpopulation de la planète.

   
    Pour ceux qui rechignent à l'idée que les gouvernements doivent contrôler les tailles des familles, attendez jusqu'à ce que la population humaine ait doublé, que la surface des pâturages  se soit transformée en désert ou jusqu’à ce que l’Amazonie soit détruite, que les éléphants disparaissent et qu' éclatent des guerres pour l’eau, les ressources limitées et les besoins en territoire.


   Le problème est que les sujets qui vont être discutés à Copenhague ne sont pas les bons.

 

    La seule solution est que tous les pays réduisent drastiquement leurs populations, remédient à leurs désordres et imposent des mesures de conservation obligatoires ".





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